Yonne- Inceste, viol et "examen gynécologique" : procès de l'horreur familiale chez "les Thénardier"
C'est un procès de l'horreur derrière les portes d'un huis clos familial qui s'est ouvert mardi 27 devant la cour d'assises de l'Yonne. Un couple de sexagénaire est jugé pour des viols incestueux sur trois filles qui auraient été commis entre 1992 et 1999. Si les accusés nient les faits, les témoignages rapportent un contexte où les enfants étaient exploités et vivaient dans des conditions d'hygiène lamentables.
Le couple dans le box des accusés vit ensemble depuis 1981 comme le rapporte le journal local L'Yonne républicaine. L'homme a eu cinq enfants d'un premier mariage et aura cinq autres enfants avec sa nouvelle compagne. En 1989, le couple s'installe avec neuf des dix enfants dans une maison vétuste dans la région de Sens où le cauchemar va commencer.
Comme le rapporte une des victimes, "on n’avait pas le droit de se laver. On devait fendre du bois, s’occuper des petits, faire à manger, faire le ménage. Le dimanche soir, il allait faire les poubelles d’Intermarché, c’est ça qu’on mangeait. Il y avait des rats". La même victime assure qu'"on était chez les Thénardier. Tout le monde savait ce qu’on vivait. Tout le monde. Mais personne n’a jamais rien fait pour nous". Une enquêteur décrira à la barre un quotidien similaire parlant, lui, de "conditions de vie du XIXe siècle. On était dans des livres de Zola et d’Hugo".
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Mais ce n'est pas pour ces faits de maltraitance que les parents se retrouvent devant un jury populaire. L'accusation estime que la maltraitance est allé au-delà. Une des jeunes filles de la famille dénonce un jour à sa mère un abus sexuel perpétré par le père. La femme décide alors de faire subir un "examen gynécologique" à deux de ses-belles filles et l'une de sa fille. Un acte pervers qui s'est déroulé en outre sous les yeux du père. Le mari est aussi accusé de plusieurs viols sur l'une de ses filles et deux de ses belles-filles, des faits qui se seraient déroulés au domicile familial, à l'arrière de la voiture et dans une caravane utilisée par le suspect pour ses chantiers de forestier.
A la barre, le couple nie les accusations. La mère admet certes "l'examen gynécologique" mais explique qu'elle "n'a pas touché" les filles, "c'était pour leur faire peur". La mari, lui, conteste les accusations de viols portés à son encontre: "C’est de la jalousie. Le but, c’est qu’on divorce". Le couple risque jusqu'à 20 ans de prison ferme.
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