Alcool au volant : le test capillaire pourrait devenir obligatoire pour récupérer son permis

Auteur(s)
AZ
Publié le 10 janvier 2015 - 15:16
Mis à jour le 11 janvier 2015 - 14:01
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Le permis de conduire.
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Lcham/Sipa
l'Académie nationale de pharmacie recommande d'analyser les cheveux avant de restituer un permis de conduire.
Lcham/Sipa
Le test capillaire pourrait peut-être bientôt être pratiqué systématiquement avant toute restitution du permis de conduire. Selon l'Académie national de Pharmacie, les cheveux "constituent un véritable calendrier rétrospectif de la consommation d'alcool".

Pour récupérer son permis de conduire, à l'issu d'un retrait dû à l'alcool, un test capillaire pourrait peut-être bientôt devenir obligatoire. Dans un communiqué publié jeudi 8 et intitulé "Alcool et sécurité routière", l'Académie nationale de pharmacie recommande d'analyser les cheveux avant de restituer un permis de conduire.

Pour l’autorité pharmaceutique, les contrôles des conducteurs sanctionnés pour leur alcoolémie devrait être rendus "systématiques". "En cas de suspension de permis de trois mois, il suffit de prélever trois centimètres de cheveux pour prouver l’abstinence ou à l’inverse la consommation d’alcool", a-t-elle indiqué.

Plus concrètement, la présence de l’éthylglucuronide (EtG) dans le cheveu, attesterait d’une consommation équivalente à 6 verres d’alcool (soit 60 grammes) par jour. "Le marqueur spécifique de la consommation d’alcool, l’éthylglucuronide (EtG), est secrété par le foie, éliminé dans les urines et reste stocké dans ces phanères (cheveu, poil, NDLR)", indique l'instance.

Ainsi, si la personne concernée a récemment absorbé un alcool, disparu depuis de son organisme, le marqueur retracera l'histoire de sa consommation dans le temps.

Jusqu'à présent, une personne peut, pendant la procédure, continuer de boire de l'alcool, arrêter sa consommation quelques jours avant la visite médicale et passer l'épreuve du test sanguin sans aucun obstacle. Selon l'Académie de pharmacie, les tests de dépistage sanguin "présentent une trop courte fenêtre de détection de la consommation d'alcool".

Pour faire face à ces risques de "faux positifs", les nouveaux contrôles permettraient, selon l'Académie, "d'éviter les récidives meurtrières du fait de conducteurs qui ont encore une consommation abusive chronique".

 

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