Allergie aux acariens : premier test réussi pour un vaccin

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AZ
Publié le 21 mai 2015 - 17:05
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Une femme tenant un vaccin.
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©Anna Reed/Sipa
Des chercheurs viennent de tester avec succès sur des souris un vaccin contre l'allergie aux acariens.
©Anna Reed/Sipa
A Nantes, des chercheurs ont développé un vaccin contre l'allergie aux acariens. Testé avec succès sur des souris asthmatiques, il pourrait voir le jour d'ici 10 ans.

C'est une avancée qui pourrait, à terme, soulager plus de quatre millions de Français. Des chercheurs nantais de l'Inserm viennent de développer un vaccin contre l'allergie aux acariens. Mis au point avec des chercheurs de l'université de Vienne (Autriche), ce vaccin a été injecté sur des souris rendues volontairement asthmatiques. Résultat: il s'est montré particulièrement efficace sur les deux principaux types d'acariens présents dans les literies et moquettes des maisons.

"On a réussi à supprimer complètement la réactivité des bronches, il n'y a plus rien. Les résultats sont drastiques", a déclaré le professeur Antoine Magnan, pneumologue au CHU de Nantes et chercheur à l'Institut national de la recherche et de la santé médicale (Inserm). Selon lui, le vaccin serait plus efficace qu'une simple désensibilisation (injection de doses croissantes d'allergènes étalées sur cinq ans maximum) et comporterait moins d'effets secondaires. Une aubaine pour les enfants et les jeunes adultes qui sont les plus touchés par les allergies aux acariens.

Selon leurs travaux, publiés récemment dans The Journal of Allergy and Clinical Immunology, ce vaccin pourrait voir le jour d'ici "une dizaine d'années". Toutefois, les chercheurs émettent certaines réserves sur l'efficacité à long terme. "Si on prévient l'asthme mais qu'on empêche par la même occasion des réactions immunitaires bénéfiques, il ne sera peut-être pas développé", a mis en garde Antoine Magnan.

Pour l'Inserm, cette découverte est néanmoins "une option très intéressante pour enrayer la progression de l'asthme". Pour le moment, les scientifiques doivent réaliser des études supplémentaires chez l'animal avant de pouvoir envisager les premiers essais thérapeutiques chez l'homme. 

 

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