AVC : plus d'un tiers des Français ne réagissent pas en cas de signes annonciateurs
En cas d'AVC, le temps est un facteur clé pour sauver la victime et limiter les séquelles. D'où la nécessité de connaître et reconnaître les signes qui annoncent un accident vasculaire cérébral. Pourtant, malgré les campagnes de sensibilisation en la matière, plus d'un tiers des Français (35%) n'auraient pas le réflexe de composer le 15 (appeler le Samu) lorsque les premiers symptômes apparaissent, selon un sondage Odoxa pour la Fondation pour la recherche sur les AVC dévoilé ce jeudi 26 par RTL.
En cause, selon le Docteur Denis Saudeau, neurologue au CHU de Tours, le manque de connaissances de ces signes de la part des Français, mais aussi le fait qu'il ne s'agit pas de symptômes douloureux ou angoissants (paralysie partielle, faiblesse, difficulté d'élocution ou de compréhension, perte de la vision périphérique). En outre, beaucoup ne s'inquiéteraient pas se jugeant trop jeunes pour être concernés, alors que 25% des AVC touchent les moins de 65 ans, près de 10% des moins de 45 ans, et que 1.000 enfants sont concernés chaque année.
En France, les accidents vasculaires cérébraux sont la troisième cause de décès après les cancers et les maladies cardio-vasculaires, et même la première pour les femmes. Il en survient 150.000 chaque année soit un toutes les quatre minutes et 30.000 sont mortels à une échéance d'un mois. Les trois quarts des victimes survivantes garderont des séquelles.
Par ailleurs, selon une étude parue en 2016, un quart des AVC sont précédés d'accidents ischémiques transitoires (AIT). Leurs symptômes sont les mêmes que ceux d'un AVC mais ne durent qu'un moment. Une situation qui crée un double problème puisque nombre de patients ne jugent alors pas nécessaire de prévenir les secours ou se rendre aux urgences, et que même-là, les médecins se retrouveraient face à une absence de symptômes. Pourtant 12 à 20% des personnes touchées feraient ensuite un AVC dans les trois semaines.
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