Burn-out : des députés veulent sa reconaissance en maladie professionnelle
Le burn-out revient sur le tapis à l'occasion des débats sur la loi sur le dialogue social portée par le ministre du Travail François Rebsamen. Plusieurs députés dont l'ancien ministre de l'Education Benoît Hamon ont déposé trois amendements pour qu'il soit reconnu comme une maladie professionnelle.
Une proposition que Benoît Hammon défendait ce lundi 25 dans les colonnes de Libération. Selon lui, ce syndrome et son développement serait notamment la résultante de "l’irruption des nouvelles technologies, la prise de pouvoir des actionnaires et les exigences court-termistes qui en découlent". S'il "en va de la responsabilité de la gauche d’adapter les protections aux nouvelles menaces", le député y voit aussi une mesure d'économie car "cela coûte plus cher de soigner ces pathologies que de les prévenir".
Les salariés qui en souffrent sont actuellement considérés comme en dépression nerveuse. Cette pathologie n'est pas légalement liée au travail, elle est donc prise en charge par le régime général de la sécurité sociale. En tant que maladie professionnelle, les soins seraient alors financés par la branche professionnelle, elle-même financée par les cotisations des entreprises.
Mais la reconnaissance du burn-out en tant que maladie professionnelle se heurte à un écueil de taille: la définition de la maladie. Les experts ne se sont pas encore mis d'accord sur les symptômes liés. Il faudrait aussi pouvoir les associer directement aux conditions de travail alors que la fatigue et le stress peuvent prendre leur source dans la vie privée aussi bien que professionnelle.
A l'heure actuelle, 17% des salariés français seraient au bord du burn-out. Un chiffre qui varie cependant d'une étude à l'autre, témoignage que le syndrome reste difficile à étiqueter et à quantifier.
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