Coqueluche : un patch en guise de vaccin bientôt testé sur les humains
Plus d'aiguille, plus de piqûre pour éviter la coqueluche. C'est en tout cas le projet mené par l'entreprise française DBV Technologies qui s'apprête à tester sur l'homme son patch de rappel contre cette maladie. Un projet qui s'il est couronné de succès pourrait révolutionner la vaccination dans son ensemble.
Le patch en question ne permettra pas de totalement remplacer la vaccination traditionnelle contre la coqueluche. Il est en effet destiné au rappel chez l'adulte alors que la première injection est en France recommandée -mais pas obligatoire- dès les premiers mois avec des rappels jusqu'à environ 10 ans. Elle est par la suite conseillée pour les adultes qui se trouvent régulièrement au contact des nourrissons ou des enfants.
La coqueluche, due à la bactérie Bordetella pertussis, provoque des quintes de toux qui en l’absence de traitement peuvent se prolonger pendant plusieurs semaines. Elle ne présente pas de risques particuliers pour les adultes en bonne santé. Mais pour les personnes fragiles et surtout chez les nourrissons pas encore vaccinés ou chez les enfants, elle peut générer des complications mortelles ou des impacts neurologiques.
La coqueluche est très contagieuse et se transmet par voies aériennes. Or, l'observance des rappels chez l'adulte, préconisée à 25 ans et tous les 10 ans pour l'entourage d'un nourrisson, est assez faible en France. Un manque de discipline qui pourrait être à l'origine de la recrudescence de la maladie ces dernières années. Selon les chiffres de l'Institut de veille sanitaire (InVS), 2012 et 2013 ont vu le nombre de cas passer la barre des 400 pour la première fois depuis 2000. Un patch délivré sur ordonnance pourrait favoriser le recours aux rappels de vaccination et donc lutter contre la transmission de la maladie.
En collaboration avec les Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) et l'entreprise de biotechnologie BioNet-Asia, DBV Technologies devrait bientôt débuter la phase-1 de son étude, visant à vérifier si le patch est efficace et surtout sans danger pour l'homme. Les premiers résultats sont attendus pour le premier trimestre 2017.
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