Ehpad Orpéa : révélations "révoltantes" qui appellent des sanctions si elles sont avérées, dit Attal
AFP - Les révélations d'un livre décrivant des dysfonctionnements dans des Ehpad privés du groupe Orpea sont "absolument révoltantes" et appellent à des sanctions de "la plus grande sévérité (...) si les faits sont avérés", a estimé mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
"Nos aînés méritent le respect, ils méritent le meilleur, et il est hors de question que de tels agissements puissent être tolérés dans notre pays", a-t-il ajouté à l'issue du Conseil des ministres.
"Les révélations faites dans ce livre sont absolument révoltantes, vous avez le ventre noué en lisant des choses pareilles, et si ces faits sont avérés, ils devront évidemment être sanctionnés avec la plus grande sévérité", a-t-il insisté.
Gabriel Attal a précisé que la ministre déléguée chargée de l'Autonomie des personnes âgées Brigitte Bourguignon rencontrerait "dans les plus brefs délais" le directeur général d'Orpea Jean-Christophe Romersi, "à la demande du ministre de la Santé Olivier Véran".
Le gouvernement a également demandé à l'Agence régionale de Santé d'Ile-de-France son "dernier rapport de contrôle inopiné sur cet établissement et les suites qui avaient été données", des données qui remontent à l'"année 2018" selon M. Attal.
Dans un livre-enquête publié lundi, le journaliste indépendant Victor Castanet décrit un système où les soins d'hygiène, la prise en charge médicale, voire les repas des résidents sont "rationnés" pour améliorer la rentabilité du groupe d'Ehpad privés, et ce alors que les séjours sont facturés au prix fort.
La publication a a fait plonger le titre Orpea, qui a dégringolé de plus de 20% mardi à la Bourse de Paris après avoir vu sa cotation être suspendue lundi. Mercredi en début d'après-midi, il perdait encore 7,25% à 51,18 euros dans un marché en forte hausse de 2,55%.
Au total, depuis le début de la semaine le titre a perdu 38,10%
Après deux années de pandémie qui ont mis à rude épreuve tous les personnels de santé, le porte-parole du gouvernement a par ailleurs estimé que les faits relatés par le livre, s'ils sont avérés, "ne doivent pas jeter l'opprobre sur toute une profession qui travaille avec le plus grand sérieux".
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