Grippe : lancement de la campagne de vaccination contre une maladie qui tue 1.500 à 2.000 personnes par an
Depuis ce vendredi 7, la campagne de vaccination contre la grippe est lancée. Les pharmaciens vont donc recevoir le vaccin qu’ils pourront prochainement distribuer à celles et ceux qui souhaitent se prémunir contre le virus saisonnier.
L’épidémie hivernale de grippe touche en France, selon les années, entre 2 et 8 millions de personnes, provoquant la mort de 1.500 à 2.000 malades selon le Groupe d’expertise et d’information sur la grippe.
Une maladie loin d’être anodine donc. Si une très large majorité des personnes infectées s’en sortira sans problème, y compris sans traitement (les antibiotiques étant inefficaces contre un virus), une petite minorité, généralement les plus âgés ou les personnes immunodéprimées, développera des complications qui peuvent, elles, être très graves.
Or, la tendance de fond est plutôt à une baisse de la couverture vaccinale. La France est passée de 64% de vaccination chez les plus de 65 ans en 2008 à 51% en 2015 (chiffre qui était même une petite amélioration par rapport à 2014: 48,5%). Suspicions autour du vaccin ou critiques quant à son efficacité, les mêms polémiques reviennent chaque année. Les autorités sanitaires reconnaissent d’ailleurs qu’il est impossible de faire pour le vaccin antigrippal ce qui est possible pour d’autres pathologies: garantir une protection à 100%. La maladie évolue en effet constamment, et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit en février des recommandations sur les souches anticipées pour l’hiver suivant. Les temps de production et d’acheminement empêchent ensuite de rectifier le tir en cas de changements tro brusques. Conséquence: certaines années le vaccin a été relativement peu efficace: lors de l’hiver 2014-2015, la grippe avait provoqué la mort de 18.300 personnes, dix fois plus qu’une année moyenne.
Les autorités rappellent cependant que même si l’efficacité est variable, il est fortement recommandé aux personnes les plus vulnérables de se faire vacciner. Les publics les plus à risques étant les plus de 65 ans, les patients atteints de maladies chroniques–comme le diabète, le cancer, les insuffisances respiratoires ou rénales–et le personnel soignant.
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