Grossesse : prendre des compléments alimentaires sans prescription comporte des risques
Les femmes enceintes sont toujours pleines de bonne volonté. Elles cherchent toujours à assurer une bonne santé à leur enfant à naître. Mais une fâcheuse habitude prise ces dernières années, à savoir la consommation ou la surconsommation de vitamines (type B9 ou D) et de compléments alimentaires, pourrait en réalité avoir l'effet inverse.
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) a publié ce mercredi 7 un rapport dans le cadre du dispositif national de nutrivigilance mettant en garde les professionnels de santé contre la prescription de ces traitements sans suivi biologique adapté, et les femmes enceintes contre la prise de ces médicaments sans prescription médicale.
Cinq cas de nourrissons présentant une hypercalcémie néonatale (excès de calcium sanguin) et deux autres une hypothyroïdie congénitale (insuffisance de la glande thyroïde) ont été rapportés à l'Anses, qui a mené une étude pour "évaluer les risques endocriniens et métaboliques relatifs à l'apport de vitamine D et d'iode par des compléments alimentaires destinés aux femmes enceintes", indique le rapport en préambule.
Dans tous les cas, le lien entre les pathologies développées et la prise de ces comprimés n'a pas été formellement établi. Mais l'Anses a précisé qu'une "hypersensibilité génétique à la vitamine D peut entraîner une hypercalcémie".
Concernant l'iode, dont un apport est nécessaire pour le bon développement du fœtus, il y a aussi un "risque d'hypothyroïdie, d'hyperthyroïdie ou de goitre pour le nouveau-né", en cas de surdose.
L'Anses recommande donc la plus grande prudence pour les femmes enceintes, mais aussi pour les médecins qui ne doivent prescrire ces compléments alimentaires que si un bilan biologique fait état de réelles carences.
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