La BPCO, bronchite chronique du fumeur, touche de plus en plus les jeunes femmes
A l'occasion de la Journée mondiale de la BPCO qui se tiendra mercredi 15, la Fondation du souffle a dévoilé une campagne de sensibilisation tournée vers les femmes. Cette maladie, dont le nom complet est bronchopneumopathie chronique obstructive, est en fait la bronchite chronique du fumeur.
La pathologie aux effets irréversibles et mortels, qui provoque des essoufflements et l'obstruction des voies aériennes, est dégénérative et principalement causée par le tabac. Dans l'imaginaire commun, ce sont plutôt les hommes d'une soixantaine d'années qui en sont atteints, qui toussent et crachent. Pourtant dès 35 ans, de plus en plus de femmes sont aussi touchées par la BPCO bien qu'elles soient sous-diagnostiquées.
"Le nombre de femmes atteintes de BPCO augmente de manière constante de 1,7% par an depuis la fin des années 70. En France, il est de un million", expliquait Chantal Raherison, épidémiologiste au CHU de Bordeaux, en octobre dernier dans un communiqué.
La Fondation du souffle a décidé de mettre en lumière les femmes cette année car celles-ci sont plus vulnérables à la maladie. La pathologie s'aggrave en effet plus vite que chez les hommes. "Les femmes ont au moins autant de risques qu'un homme de développer une BPCO, à tabagisme égal, voir peut-être plus", a souligné l'organisation.
Une fois diagnostiqués, à travers un test de souffle par exemple, les patients peuvent être accompagnés vers la voie de la guérison qui consiste en grande partie à arrêter la cigarette. Un traitement médicamenteux peut aussi être envisagé mais c'est surtout le retour à une vie saine, sans tabac et avec la pratique d'une activité sportive régulière, qui peut aider les patient à lutter contre la maladie qui n'est cependant pas complètement réversible et qui cause "17.000 morts par an, soit cinq fois plus que les accidents de la route".
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