L'accès à la pilule du lendemain simplifié dans les collèges et les lycées
Il sera désormais plus facile aux élèves des collèges et lycées de se procurer la pilule du lendemain auprès de l'infirmerie. Dans le cadre de la loi de modernisation de notre système de santé, un décret publié samedi 28 dans le Journal Officiel supprime la condition de "détresse caractérisée" pour accéder à la contraception d'urgence. L'infirmier ou l'infirmière doit s'assure de la prise effective par l'élève du médicament et du respect de la posologie et, au cas où celle-ci est mineure, lui proposer de s'entretenir avec le titulaire de l'autorité parentale ou avec son représentant légal, est-il expliqué. La jeune fille est bien sûr en droit de refuser. L'acte est gratuit et anonyme.
"Les pilules du lendemain, appelées aussi contraception d'urgence, contraception de rattrapage, contraception post-coïtale ou contraception occasionnelle, permettent de prévenir une grossesse non désirée après un rapport sexuel non protégé. Elles doivent être prises le plus tôt possible après le rapport et au plus tard jusqu'à 3 à 5 jours selon la pilule du lendemain. Aucun d'entre elles ne garantit une efficacité certaine. C'est une contraception occasionnelle qui ne doit pas remplacer une contraception régulière", est-il décrit sur le site Piluledulendemain.com.
Il en existe deux formes: le lévonorgestrel, efficace jusqu'à 72 heures après un rapport sexuel non protégé, mais à prendre de préférence dans les 12 heures pour une efficacité maximum, et l'ulipristal acétate, qui fonctionne jusqu'à cinq jours après la prise de risque. "Ces 5 jours correspondent à la durée de survie des spermatozoïdes dans le corps de la femme", est-il écrit.
"Les moyens de contraception sont gratuits pour les mineurs de plus de 15 ans", rappelle en outre Marisol Touraine dans un communiqué. "La délivrance de ces derniers en pharmacie est confidentielle pour celles qui le demandent. Cette mesure a permis de faciliter l’accès des mineures à la contraception et vise à réduire le nombre de grossesses non désirées chez les jeunes filles", est-il précisé. Les étudiantes peuvent quant à elles se renseigner auprès des services de santé universitaires.
"Par ailleurs, avant l’été, le prix des actes liés à la contraception des mineures de plus de 15 ans sera pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie. Ainsi, en plus des contraceptifs proprement dits (pilule, implant, stérilet), les consultations médicales de prescription et les examens biologiques bénéficieront de la gratuité. Leur confidentialité sera assurée", poursuit le communiqué. Et Marisol Touraine de conclure: "protéger notre jeunesse, c’est aussi, en matière de sexualité, faciliter l’accès à la contraception d’urgence. Chaque jeune doit savoir que la porte de l’infirmerie scolaire lui est ouverte sans avoir à se justifier ".
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