Le Professeur Perronne, la maladie de Lyme, un combat pour les malades avant tout
Le 19 octobre, le Professeur Perronne était démis de ses fonctions dans la FFMVT
Dans un communiqué paru ce lundi 19 octobre, le Professeur Christian Perronne apprenait qu’il était démis de ses fonctions au sein de la fédération sur la maladie de Lyme en raison de propos complotistes, décision votée par le conseil d’administration de la FFMVT dans sa majorité.
Le Professeur Perronne occupait les fonctions de vice-président et président du Conseil scientifique de la Fédération française contre les maladies vectorielles à tiques depuis plusieurs années et est reconnu par ses pairs ainsi qu’auprès des patients pour son engagement contre cette maladie.
De plus La FFMVT exprime son profond désaccord avec les propos tenus par le Pr Perronne, au cours de l'émission de Sud Radio du jeudi 15 octobre 2020 (l’inutilité des tests COVID19, "la majorité des PCRs sont des faux positifs", le jackpot du COVID pour le médecin, interrogation sur l’utilité du masque dans le métro, etc.). Elle considère que ceux-ci relèvent d'opinions toutes personnelles qui n'engagent en rien la FFMVT. La FFMVT tient à se démarquer sans ambigüité de ces déclarations publiques et d'un engagement ouvertement exprimé au profit de l’association BonSens.org « aux valeurs étrangères à l’éthique de la FFMVT ».
La question de la légalité d’une telle procédure se posera surement.
Une réponse inter associations a été faite par voie d’un communique ce 21 octobre 2020
Six associations de patients ont commentés cette décision dans un communiqué de presse ce 21 octobre. « Cette décision (…) est un rude coup porté aux patients atteints par une maladie de Lyme ou par une autre maladie vectorielle à tiques (MVT), des patients déjà malmenés et souvent rejetés par le système de soins officiel. »
Bertrand Pasquet, président de l'association Chronilyme rajoute « parce que seule la cause des malades guide nos orientations et nos actions, nous tenons à rendre hommage au Professeur Christian PERRONNE qui indéfectiblement œuvre depuis des années pour soigner les malades les plus gravement atteints, pour former des médecins capables de poser des diagnostics et de prescrire les meilleures thérapeutiques et pour alerter les Autorités de Santé, les parlementaires et les médias sur la gravité de la situation. »
De plus ces associations s’inquiètent du manque de clarté sur les raisons invoquées dans la décision de la FFMVT. D’après elles, « se priver des services du Pr Christian PERRONNE, le seul de ses membres qui soit connu et reconnu au niveau international, celui qui donnait le cap à suivre et portait la promesse faite aux malades » est surprenant.
Pour finir ces associations ont marqué le coup en s’unissant pour « ne plus reconnaitre plus à la FFMVT la moindre légitimité pour représenter les malades auprès des Pouvoirs Publics ou pour s’exprimer dans les médias en leur nom. »
Pour les six associations, l’urgence reste d’avancer sur le dossier difficile de la maladie de Lyme et des MVT, de proposer des solutions aux patients et d’apporter des recommandations médicales, des outils, des financements et une aide juridique aux centaines de médecins qui aujourd’hui sont entravés dans la pratique de leur métier.
Les malades, déjà malmenés sont fortement mécontents de cette décision
Par suite du mécontentement et à l’incompréhension des malades exprimés sur les réseaux sociaux à propos de la décision de la FFMVT, cette dernière vient de faire paraitre un second communiqué essayant d’apaiser les ardeurs et rappelant l’objectif de la FFMVT dans sa démarche pour les malades. Le communiqué précise que la Fédération ne remet pas en cause « les qualités très largement reconnues de médecin, en particulier dans le domaine des maladies vectorielles à tiques. »
Et rajoute que la FFMVT sait que le professeur Perronne « continuera d’être moteur dans notre combat commun pour aboutir à une prise en charge efficace des malades de Lyme et soutenir les soignants impliqués dans cette problématique. »
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