Les lumières nocturnes auraient des effets néfastes sur le cerveau

Le cerveau, les os, les muscles, le système immunitaire... Tous seraient affectés par les lumières artificielles nocturnes. Lampadaires, lumière du téléphone, réveil et autres: leurs conséquences ne seraient pas anodines.

Le radio-réveil, les lampadaires à travers les rideaux et les sources lumineuses nombreuses d'autres appareils électroniques apparaissent à la nuit tombée. Les trois quarts des êtres humains seraient soumis en permanence à ces lumières durant leur sommeil. Mais cette exposition est en réalité néfaste pour l'organisme, en tout cas sur celui des souris, d'après une étude menée par des chercheurs néerlandais. Ils ont étudié pendant six mois la santé de souris vivant sous une lumière artificielle la nuit et ont publié l'étude dans la revue Current Biology (en anglais).

Durant ces 24 semaines, les chercheurs de l’hôpital universitaire de Leyde ont analysé différents paramètres de santé des rongeurs. A la fin de l'étude, ils ont observé des modifications dans la zone du cerveau correspondant au rythme circadien, plus connu sous le nom d'horloge biologique. Cette perturbation se traduit par une activation pro-inflammatoire du système immunitaire, une perte musculaire et osseuse. Ces indicateurs de fragilité se trouvent généralement chez les individus âgés, humains comme souris.

"Chez l'être humain comme chez la souris, le cycle naturel lumière/obscurité doit être préservé. Nous avons ainsi découvert que quand ce rythme biologique est perturbé, les conséquences sur la santé sont importantes" explique Joanna Meijer, co-auteur de l'étude.

Mais pas de panique, la scientifique assure que ces effets sont réversibles. Afin de les renverser et de retrouver une santé de fer en dormant, il faut respecter les cycles. La vie sur Terre a évolué sous un ryhtme entre lumière et obscurité et il faut le rappeler à notre organisme.

Ainsi, en restaurant de manière très simple une alternance entre la lumière la journée et l'obscurité totale la nuit, l'organisme va se réhabituer à son rythme naturel. Soumises à ce rythme pendant deux semaines, les souris ont vu leur état de santé s'améliorer.