Méningite C : vaccination recommandée après des décès en Creuse, Allier et Rhône
L'ARS Rhône-Alpes a elle aussi recommandé cette vaccination pour quelques communes du Rhône après le décès, jeudi soir à l'hôpital, d'un collégien de 14 ans scolarisé dans la commune de l'Arbresle et qui avait contracté une infection invasive à méningocoque de groupe C. Aucun lien entre les souches de méningocoque C identifiées dans l'Allier et la Creuse d'une part, et dans le Rhône d'autre part, n'a été pour l'instant établi.
Deux jeunes gens âgés d'environ 20 ans, un homme en Creuse et une femme dans l'Allier, ont succombé à la maladie mi-novembre. La troisième victime, de nationalité étrangère, a été exposée à la bactérie lors de son passage à Montluçon par un lien indirect avec l'un des deux premiers cas de décès, a expliqué l'ARS de l'Auvergne.
Les quatre cas recensés au total en Creuse et Allier sont "liés à une même souche de méningocoque", qui semble "très virulente". Survenus dans un intervalle de temps limité et dans deux départements voisins, ils font craindre aux autorités sanitaires l'installation de cette souche bactérienne dans les zones touchées.
Dans le Rhône, l'adolescent décédé jeudi était scolarisé en 3ème dans un collège de l'Arbresle. "Les élèves ayant été en contact direct, rapproché (à moins d'un mètre) et prolongé avec cet adolescent dans les 10 jours qui ont précédé son hospitalisation, ont été identifiés" et "un traitement antibiotique préventif leur est d'ores-et-déjà prescrit", souligne l'ARS Rhône-Alpes dans un communiqué. Mais deux autres cas de méningite (dont un de groupe C confirmé) ont été détectés fin octobre dans des écoles maternelles de l'Arbresle et de Saint-Pierre-la-Palud (Rhône).
L'ARS Rhône-Alpes recommande donc la vaccination "pour l'ensemble de la population" âgée de 12 mois à 24 ans, particulièrement sensible à cette bactérie, "notamment celle habitant ou fréquentant les communes de l'Arbresle, de Saint-Pierre-la-Palud, de Saint-Bel et de Savigny".Cette vaccination, en une seule injection, n'est pas obligatoire mais est prise en charge par la Sécurité sociale.
"L'idée est d'éradiquer la bactérie chez des éventuels porteurs sains" qui pourraient contaminer d'autres personnes. Rare en France, cette maladie se transmet directement d'une personne à une autre à partir des sécrétions oro-pharyngées (postillons, toux, etc.). Elle touche essentiellement les enfants et les adolescents et même si elle n'est pas toujours mortelle, peut se traduire par des séquelles durables.
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