Mortalité en baisse, natalité en hausse : la démographie en 2021 moins affectée par le Covid

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Par AFP - Paris
Publié le 18 janvier 2022 - 13:00
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Dans une rue de Nantes le 31 décembre 2021
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© LOIC VENANCE / AFP/Archives
Dans une rue de Nantes le 31 décembre 2021
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Les conséquences démographiques de la crise sanitaire ont été moins marquées en 2021 qu'en 2020, selon un bilan publié mardi par l'Insee: la mortalité, bien qu'encore anormalement élevée, a baissé et la natalité, malgré un "effet Covid" en début d'année, a légèrement remonté.

Conséquence de cette double évolution: le solde naturel, qui avait atteint un plus bas historique l'an dernier (à +66.000), s'est légèrement repris, à +81.000. Egalement portée par le solde migratoire (+140.000), la population française a donc augmenté de 0,3% en un an, pour atteindre 67,8 millions d'habitants début 2022, selon l'institut d'études statistiques.

En 2021, environ 657.000 personnes sont décédées en France, selon des estimations arrêtées fin novembre: "c'est 12.000 de moins qu'en 2020 (–1,8%), mais nettement plus qu'en 2019, avant la pandémie (+44.000, soit +7,1%)", note l'Insee.

En tenant compte du vieillissement de la population (qui conduit logiquement à une hausse des décès, même sans le Covid), mais aussi à l'inverse aux progrès de la médecine qui font baisser la probabilité de mourir à un âge donné, les démographes de l'institut public estiment que l'épidémie de Covid s'est traduite en 2021 par 35.000 décès supplémentaires, par rapport à ce qui était attendu d'un point de vue statistique. En 2020, cet excédent était de 47.000.

Cette amélioration a entraîné une légère remontée de l'espérance de vie à la naissance, qui atteint 85,4 ans pour les femmes (+0,3) et 79,3 ans pour les hommes (+0,2), sans retrouver toutefois son niveau d'avant la pandémie.

De son côté la natalité, qui en 2020 avait atteint un plus bas historique - sans rapport avec le Covid -, a d'abord nettement chuté début 2021, neuf mois après le premier confinement.

La crise sanitaire et ses incertitudes économiques "ont pu décourager les couples de procréer au printemps 2020" et les inciter à "reporter leurs projets de parentalité", relève l'Insee.

Cela s'est traduit par un décrochage de 10% des naissances entre mi-décembre 2020 et mi-février 2021, par rapport à la même période un an auparavant.

Cependant, le nombre des naissances a ensuite connu un rebond en mars et avril, puis une "forte remontée" depuis l'été, ce qui au final, sur l'ensemble de 2021, a permis de "rattraper le niveau des naissances de l'année 2020, en le dépassant même légèrement", note l'Insee: 738.000 bébés sont nés en 2021, soit 3.000 de plus que l'année précédente (+0,4%), mettant fin à une baisse continue entre 2015 et 2020.

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