Puberté précoce : les perturbateurs endocriniens pourraient être en cause
Les professionnels de santé ont toujours du mal à les définir mais ils les soupçonnent tout de même d'être responsables de différents maux et maladies en France. Cancers, obésité, diabète, infertilité, troubles comportementaux… les perturbateurs endocriniens sévissent de plus en plus de nos jours. Ces substances chimiques dangereuses, qui perturbent le système hormonal des individus, se trouvent dans les produits du quotidien comme les cosmétiques, les pesticides, les plastiques ou encore les emballages de produits alimentaires.
Et lorsqu'on entend hormones, on comprend aussi, pour les enfants et adolescents, puberté. Ainsi, les perturbateurs endocriniens seraient aussi à l'origine de certains cas de puberté précoce.
La puberté précoce, qu'est-ce que c'est? Cette maladie se définit par l'apparition de caractères sexuels secondaires -tels que la pilosité pubienne, la poussée de la poitrine, l'augmentation du volume des testicules- bien avant l'âge moyen (8 ans pour les filles, 9/10 ans pour les garçons). Quand ces signes apparaissent, la croissance est interrompue prématurément.
Des scientifiques ont ainsi réalisé pour la première fois en France une étude nationale dont les résultats ont été présentés lors des rencontres Santé publique France, qui se tiennent jusqu'au jeudi 1er juin. Sur des donnés récoltées entre 2011 et 2013, en écartant le patrimoine génétique des sujets, ils ont dénombré plus de 1.173 nouveaux cas de puberté précoce, par an, chez les filles, et dix fois moins chez les garçons.
Leurs recherches les ont menés à établir une carte géographique et ont découvert que certaines régions étaient plus touchées que d'autres. Joëlle Moal, médecin épidémiologiste qui a dirigé ce travail avec des spécialistes de l'hôpital Robert Debré à Paris, a expliqué que "deux régions à forte incidence" avaient été identifiées. Il s'agit des Midi-Pyrénées autour de Toulouse et de la région Rhône-Alpes autour de Lyon.
Des cultures, la viticulture et l'arboriculture spécifiques à ces régions vont d'ailleurs prochainement faire l'objet d'une étude plus approfondie car certaines substances chimiques utilisées dans ces exploitations pourraient s'avérer être des perturbateurs endocriniens.
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