Puberté précoce : les perturbateurs endocriniens pourraient être en cause

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 31 mai 2017 - 17:06
Image
Des enfants sur la plage.
Crédits
©Durand Florence/Sipa
Les perturbateurs endocriniens seraient aussi à l'origine de certains cas de puberté précoce. Les régions Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées seraient particulièrement touchés.
©Durand Florence/Sipa
Joëlle Moal, médecin épidémiologiste, et des spécialistes de l'hôpital Robert Debré à Paris ont révélé lors des rencontres Santé publique France qui se tiennent jusqu'à jeudi, que des perturbateurs endocriniens seraient en cause en cas de puberté précoce. Mais l'incidence n'est pas la même selon les régions.

Les professionnels de santé ont toujours du mal à les définir mais ils les soupçonnent tout de même d'être responsables de différents maux et maladies en France. Cancers, obésité, diabète, infertilité, troubles comportementaux… les perturbateurs endocriniens sévissent de plus en plus de nos jours. Ces substances chimiques dangereuses, qui perturbent le système hormonal des individus, se trouvent dans les produits du quotidien comme les cosmétiques, les pesticides, les plastiques ou encore les emballages de produits alimentaires.

Et lorsqu'on entend hormones, on comprend aussi, pour les enfants et adolescents, puberté. Ainsi, les perturbateurs endocriniens seraient aussi à l'origine de certains cas de puberté précoce.

La puberté précoce, qu'est-ce que c'est? Cette maladie se définit par l'apparition de caractères sexuels secondaires -tels que la pilosité pubienne, la poussée de la poitrine, l'augmentation du volume des testicules- bien avant l'âge moyen (8 ans pour les filles, 9/10 ans pour les garçons). Quand ces signes apparaissent, la croissance est interrompue prématurément.

Des scientifiques ont ainsi réalisé pour la première fois en France une étude nationale dont les résultats ont été présentés lors des rencontres Santé publique France, qui se tiennent jusqu'au jeudi 1er juin. Sur des donnés récoltées entre 2011 et 2013, en écartant le patrimoine génétique des sujets, ils ont dénombré plus de 1.173 nouveaux cas de puberté précoce, par an, chez les filles, et dix fois moins chez les garçons.

Leurs recherches les ont menés à établir une carte géographique et ont découvert que certaines régions étaient plus touchées que d'autres. Joëlle Moal, médecin épidémiologiste qui a dirigé ce travail avec des spécialistes de l'hôpital Robert Debré à Paris, a expliqué que "deux régions à forte incidence" avaient été identifiées. Il s'agit des Midi-Pyrénées autour de Toulouse et de la région Rhône-Alpes autour de Lyon.

Des cultures, la viticulture et l'arboriculture spécifiques à ces régions vont d'ailleurs prochainement faire l'objet d'une étude plus approfondie car certaines substances chimiques utilisées dans ces exploitations pourraient s'avérer être des perturbateurs endocriniens. 

À LIRE AUSSI

Image
Ce petit garçon ne peut pas se retenir de rire dès que la musique s'arrête. Sa bonne humeur est contagieuse!
Perturbateurs endocriniens retrouvés dans des cheveux d'enfants : comment les protéger ?
D'après une étude de 60 millions de consommateurs réalisée sur les cheveux d'une quarantaine d'enfants et publiée ce jeudi, des dizaines de perturbateurs endocriniens ...
20 avril 2017 - 12:46
Lifestyle > Vie Quotidienne
Image
Un tracteur dans un champ.
Perturbateurs endocriniens : toujours pas de réelle définition, la Commission européenne doit revoir sa copie
Après plusieurs échecs, la Commission s'est réunie ce mardi à Bruxelles pour tenter de déterminer, à nouveau, la définition des perturbateurs endocriniens. Mais la CE ...
28 février 2017 - 17:49
Société
Image
billet-10 dollars
Les perturbateurs endocriniens coûteraient 340 milliards de dollars par an aux Etats-Unis
Selon une étude, la somme totale des coûts directs et indirects pour la société américaine des perturbateurs endocriniens est colossale. Elle représenterait pas moins ...
18 octobre 2016 - 18:15
Société

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.