Quand l'endométriose gêne la vie sexuelle des hommes : l'étude qui fait polémique
La polémique est partie d'un tweet et de l'annonce par une étudiante australienne en philosophie de son sujet d'étude: l’impact de l’endométriose sur la vie sexuelle des hommes. Un angle qui a fait bondir une de ses compatriotes atteintes par la maladie.
Car en Australie comme en France, l'endométriose est certes un peu plus médiatisée depuis quelques mois, mais reste assez mal connue du grand public. Caractérisée par le développement, hors de la cavité utérine, de tissu semblable à celui de la muqueuse de l’utérus (appelée endomètre), elle toucherait pourtant plus de 10% des femmes en âge de procréer.
D'où la réaction outrée d’Imogen Dunlevie. La jeune femme qui connaît les douleurs liées à la maladie s'est indignée dans une tribune postée sur le site du quotidien britannique The Guardian: "Vus le peu d'attention et de moyens accordés à l'endométriose, il est rageant de voir quelqu'un conduire une étude sur la façon dont elle impacte les hommes. La vie sexuelle des femmes est plus impactée que celle des hommes, et si une étude devait être conduite dans ce domaine, c'est sur la façon dont la vie sexuelle des femmes est impactée", a-t-elle écrit.
Et d'ajouter:"les études comme celle-ci laissent penser que le seul moyen pour que l'endométriose attire l'attention est que les projecteurs soient pointés sur la façon dont elle gène les hommes".
L’ endométriose est souvent diagnostiquée tardivement, il peut s’écouler 8 à 10 ans entre les premiers symptômes et la confirmation du diagnostic. Elle a récemment été mise en lumière en France par le témoignage de femmes célèbres qui ont révélé en être atteinte comme Laetitia Milot ou Enora Malagré.
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