Records d'absentéisme dans les centres hospitaliers publics
Le taux d'absentéisme dans les centres hospitaliers publics peut allégrement dépasser les 30 jours par an. C'est ce que révèle Le Figaro ce mercredi 20, dans une étude qui s'appuie sur Hospi Diag, une base de données consultable sur internet et qui recense les statistiques de 329 hôpitaux français. La moyenne se situe néanmoins à 23,8 jours, soit sept jours de plus que dans le privé. Les résultats avancés ont été réalisés à partir du nombre d'absences par agent en un an.
Le Nord-Pas-de-Calais, la Provence-Alpes-Côte d'Azur, la Haute-Normandie, la Guyane et la Corse figurent parmi les régions les plus touchées. La palme revient au centre hospitalier de Manosque, qui enregistre une moyenne de 40 jours d'absence cette année. Mais les hôpitaux d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), de Brignoles (Var), et Castelluccio d'Ajaccio (Corse-du-Sud) ne sont pas en reste et enregistrent une médiane de 33 jours par an. L'AP-HM de Marseille obtient lui près de 30 jours. Mais les résultats des moins bons n'éclipsent pas ceux des meilleurs. Les centres d'Argentan (Orne), Mende (Lozère) et Vire (Calvados) enregistrent entre 15 et 16 jours d'absence. Ils figurent parmi les plus exemplaires du classement.
L'étude des chiffres avancés par Hospi Diag atteste également d'une correspondance entre les jours d'absences et les RTT. Plus ceux-là seraient nombreux, plus l'absentéisme serait grandissant. Le fait d'avoir plus de jours de RTT multiplierait les chances de se "voir refuser" des dates précises, à cause d'horaires rétrécis, entraînant l'absentéisme de certains salariés qui contreviendraient tout de même aux directives. Les directions des hôpitaux concernés prétextent pour leur part des causes liées "aux difficultés du métier" voir à "l'âge des personnels soignants". Ces responsables déplorent également la standardisation d'"un comportement individualiste", au détriment d'une "conscience collective" au sein des hôpitaux.
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