Sida : un médicament contre l’alcoolisme pourrait aider à tuer le virus

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 17 novembre 2015 - 14:39
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Image illustration du virus du sida.
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Le disulfiram a la capacité de réveiller le virus du sida. (Image d'illustration).
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Associé à d'autres substances, le disulfiram, un médicament utilisé pour traiter l'alcoolisme, pourrait contribuer à l'élimination du VIH chez les séropositifs traités, révèle une étude.

La recherche pour lutter contre le sida avance. Le disulfiram, un médicament utilisé pour traiter l'alcoolisme, associé à d'autres substances, pourrait contribuer à l'élimination du VIH chez les séropositifs traités, selon une étude publiée ce mardi 17 dans la revue médicale The Lancet HIV. Car le médicament a la capacité de réveiller le virus dormant dans l'organisme infecté, permettant ainsi de le détruire ainsi que les cellules qui l'hébergent, et ce sans effets secondaires, une première, notent les chercheurs.

Pour en arriver à cette conclusion, des chercheurs de l'Institut Doherty à Melbourne (Australie) ont administré pendant trois jours des doses croissantes de disulfiram à des personnes sous traitements antirétroviraux. A la dose plus élevée, un simulation du VIH dormant a été observée, sans effets indésirables sur les patient.

"Le dosage de disulfiram que nous avons utilisés a donné une petite impulsion plus qu'un vrai choc au virus, mais cela pourrait suffire. Même si le médicament n'a été administré que pendant trois jours, nous avons vu une augmentation claire du virus dans le sang, ce qui était très encourageant", explique Sharon Lewin, en charge de l'équipe de chercheurs, dans un communiqué diffusé par son institut. Ainsi,"cet essai démontre clairement que le disulfiram n'est pas toxique et sans danger à utiliser, et qu'il pourrait très probablement être celui qui change la donne", poursuit Sharon Lewin.

Toutefois "réveiller le virus est seulement la première étape pour l'éliminer",  nuance Julian Elliot, directeur de la recherche clinique dans le service des maladies infectieuses à l'hôpital Alfred à Melbourne (Australie), premier auteur de l'étude. "Maintenant, nous devons travailler sur la façon de se débarrasser des cellules infectées", ajoute-t-il. “La prochaine étape est tuer ces cellules”, explique-t-il, cité par The Guardian. Ainsi, il faut désormais tester ce médicament en l'associant à d'autres ciblant le virus lui-même.

A l'heure actuelle, un traitement antirétroviral (ART) permet de garder le contrôle du VIH chez les patients séropositifs mais sans les en débarrasser pour de bon. Car le virus continue à dormir dans le corps des malades traités. Son réservoir, très difficile à atteindre, reste l'un des plus grands obstacles à l'élaboration d'un traitement qui pourrait assurer une guérison certaine. 

 

 

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