Une greffe du cou réussie en Pologne

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VL
Publié le 06 mai 2015 - 13:13
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La greffe de rein est bien plus efficace que la dialyse en cas d'insuffisance rénale.
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©Florence Dupond/Sipa
Cinq nouveaux organes ont pu être implantés dans le cou du patient.
©Florence Dupond/Sipa
Une équipe de médecins a réussi le 11 avril dernier a greffé cinq organes du cou à un homme victime d'un cancer de la gorge en Pologne. Gravement handicapé jusque-là, le patient peut déjà prononcer quelques mots.

C'est une opération exceptionnelle qui a été menée à bien à l'l'institut Marie Curie de Gliwice, en Pologne le 11 avril dernier. Un homme de 37 ans a subi une greffe du cou impliquant plusieurs organes. Si deux opérations de ce type avaient déjà été pratiquées dans le monde, celle-ci est, selon le professeur Adam Maciejewski et son équipe, la plus complexe jamais réalisée.

Ce sont en effet pas moins de cinq organes présents dans la gorge qui ont dû être remplacés: le larynx (où se situent les cordes vocales), la trachée (reliée aux poumons), le pharynx (carrefour entre les voies respiratoires et digestives), l'œsophage (tube qui relie le pharynx à l'estomac) et la thyroïde (glande de régulation du métabolisme). A cela s'ajoute le travail de remplacement des muscles, nerfs, vaisseaux sanguins et de la peau qui entourent ces organes.

Le patient s'est bien remis et a même pu articuler quelques mots de remerciement à ses médecins. Ceux-ci se sont dit surpris de la rapidité avec laquelle l'homme a pu de nouveau respirer par lui-même et parler, même si la prononciation reste difficile.

Atteint d'un cancer de la gorge en 2009, l'homme avait du subir une ablation du larynx. Les autres organes de sa gorge avaient commencé à se nécroser. Il était obligé de vivre avec une trachéotomie (un troue dans la gorge pour pouvoir respirer) permanente et aucune reconstruction n'était possible. Si les risques de rejet ou d'infection restent présents, l'équipe médicale se veut optimiste. Avec du temps et de la rééducation, elle espère que le patient pourra un jour "manger, parler et respirer comme tout le monde".

Le professeur Adam Maciejewski s'était déjà illustré en 2013 en accomplissant une greffe du visage en urgence sur un Polonais victime d'un accident. 

 

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