Vaccin contre la grippe : bientôt plus besoin de piqûre ? (vidéo)
Des chercheurs américains mettent au point un patch qui pourrait remplacer la piqûre indispensable pour se faire vacciner contre la grippe. Comme en France, les patients outre-Atlantique ne sont pas très sensibles aux campagnes de prévention pour la vaccination contre la grippe.
Le mardi 27, le Georgia Institute of Technology publiait un article sur ces recherches, faites en collaboration avec l'université d'Emory, située à Atlanta en Géorgie sur la côte est du pays. Le papier expliquait qu'aux Etats-Unis, "seulement 40%" de la population se faisait vacciner chaque année. Le patch, aux allures de pansement et contenant des aiguilles microscopiques permettant de faire passer le vaccin dans le corps des patients, pourrait être une solution à la piqûre jusqu'ici incontournable.
La peur des aiguilles mais aussi le manque de moyens ou de temps sont des raisons pour ne pas se faire vacciner. Le patch cutané pourra lui être installé par le patient lui même, sans aide du médecin. Il ne nécessitera pas de réfrigération particulière lors de son stockage et sera jeté le plus simplement du monde après utilisation.
"Traditionnellement, si vous voulez vous faire vacciner, vous devez visiter un professionnel de santé qui vous administrera le vaccin à l'aide d'une seringue hypodermique. Le vaccin est conservé au réfrigérateur et la seringue usagée doit être jetée de manière sécurisée. Avec le patch à aiguilles microscopiques, vous pouvez le prendre au magasin et le ramener à la maison, le mettre sur votre peau quelques minutes, l'enlever sans danger car les aiguilles microscopiques se sont dissoutes", a expliqué le docteur mark Prausnitz, l'un des scientifiques en charge de ce patch.
Cet outil innovant n'est pas encore en vente libre et des essais cliniques sont en cours depuis juin 2015. Les résultats de ces essais sont pour l'instant concluants: aucun patient n'a été atteint par la grippe, le patch a donc été efficace. Les seuls effets secondaires étaient des petites rougeurs ou des démangeaisons, jusqu'à trois jours après l'utilisation du prototype.
Mais surtout, 70% des patients ayant testé le patch ont dit préférer cette méthode d'administration du vaccin que la traditionnelle piqûre. A terme, on peut imaginer que cette innovation pourrait être utilisée pour d'autres vaccins comme ceux contre la rougeole par exemple.
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