Vaccination : l’objectif du million d’ici fin janvier, les délais rallongés entre les deux injections
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FranceSoir
Publié le 08 janvier 2021 - 10:46
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© Guillaume SOUVANT / AFP
Les centres de vaccination vont se multiplier sur tout le territoire, nous annonce-t-on
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Visiblement agacé par la polémique sur la lenteur de la campagne de vaccination française, Jean Castex a rappelé l’objectif du gouvernement : un million d’injections d’ici la fin du mois de janvier - soit 40000 par jour.
Comment y parvenir ? D’une part en élargissant le nombre de personnes concernées, d’autre part en créant effectivement des « centres de vaccination » dans tous les départements, enfin en augmentant le délai entre les deux injections du vaccin Pfizer/BioNTech.
Avec de réelles tensions sur la production, qui explique que les présidents de Région auraient beaucoup de mal à acheter eux-mêmes des vaccins, et des livraisons progressives, l’idée est de vacciner une première fois un maximum de personnes, quitte donc à retarder la deuxième injection.
Jusqu’à six semaines entre les deux doses
Cette stratégie déjà adoptée au Royaume-Uni ou au Danemark, gagne donc la France, avec un ministre de la Santé qui s’appuie sur un avis de l’ANSM (Agence nationale de la sécurité du médicament) publié jeudi pour affirmer :
« Il est possible de différer la seconde injection jusqu’à six semaines au lieu de trois »
« Mais pas au-delà », prévient ce vendredi matin le professeur Alain Fischer, conseiller en chef du gouvernement.
Des études seront donc menées en temps réel pour évaluer la méthode, sachant que la deuxième dose est quoiqu’il en soit indispensable pour atteindre les 90% d’efficacité annoncés par Pfizer et BioNTech.
Ce rallongement des délais, qui fait débat dans la communauté scientifique, offre de la latitude au gouvernement pour rattraper le retard français. Si bien qu’en plus du public ultra-prioritaire, les personnes âgées en Ehpad (1% de la population, un tiers des décès dus à la Covid-19), les professionnels de santé, les pompiers et les aides à domicile de plus de 50 ans ou porteurs de comorbidités peuvent d’ores et déjà se faire vacciner.
Les plus de 75 ans dès le 18 janvier
Un autre changement de taille dans la stratégie interviendra le 18 janvier : à cette date, tous les 75 ans et plus volontaires pourront prendre rendez-vous, par téléphone ou sur le site internet sante.fr. Il leur sera alors indiqué le centre de vaccination le plus proche de chez eux.
L’heure du branle-bas de combat pour les préfets (les « patrons ») et les élus locaux a sonné. Le gouvernement annonce l’ouverture de 300 centres de vaccination d’ici lundi, 600 d’ici la fin du mois – tout en garantissant que les circuits logistiques pour l’acheminement des vaccins sont « pleinement opérationnels ».
Et une fois sur place ?
Le maître-mot est la simplification : la consultation préalable d’un médecin n’est pas une obligation, les volontaires à la vaccination auront simplement un auto-questionnaire à remplir.
L’injection sera réalisée par un professionnel de santé, un infirmier par exemple, mais promis juré, « il y aura toujours un médecin sur place ».
Les aînés vaccinés resteront dans les locaux une quinzaine de minutes, « par sécurité », avant de rentrer chez eux.
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07 janvier 2021 - 20:35
Société
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