Chantage à la webcam : ce que doivent faire les victimes

Auteur(s)
France-Soir
Publié le 13 février 2020 - 11:40
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Une enquête pour "harcèlement" est menée depuis plusieurs mois par le parquet de Paris dans l'affaire de la "Ligue du LOL" qui concerne des faits et comportements sur internet de la part de journalist
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© Kirill KUDRYAVTSEV / AFP/Archives
Ne soyez jamais identifiable avec des inconnus
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Le chantage à la webcam est également appelé sextorsion. Il se déroule en plusieurs étapes: attirer une victime avec un profil alléchant sur un site de rencontre ou un réseau social, se montrer des plus agréables dans les discussions et gagner sa confiance, puis, dans un jeu de séduction, proposer des conversations filmées plus intimes. La suite est nettement moins agréable.
 
C’est l’une des escroqueries les plus courantes sur internet. Vous recevez un message affirmant que quelqu'un possède une video compromettante. Ne cédez pas, il existe des solutions. 
L’escroc, appelé un «brouteur» et qui agit généralement depuis un cyber-café en Afrique, enregistre alors des photos et/ou vidéos compromettantes. Dans la foulée, il réclame de l’argent à sa victime en menaçant de les diffuser. 
 
 
Fausse caméra piratée
 
Il s’agit de la forme de chantage à la webcam la plus courante. Mais des particuliers peuvent également recevoir un message électronique leur indiquant que leur caméra a été piratée (ce qui est faux) après leur passage sur un site porno.
 
Le message menace là encore de divulguer des images prises à l’insu de la victime, qui doit payer une certaine somme; en fait, une rançon. 
 
Comment réagir
 
Le deuxième cas cité est une arnaque à la crédulité. Il ne faut donc simplement ni répondre, ni bien sûr payer quoi que ce soit. Les victimes peuvent faire des copies d’écran et conserver les messages pour signaler la tentative d’escroquerie aux autorités.
 
En ce qui concerne les cas de sextorsion, là encore il convient de ne pas céder même si cela peut sembler délicat. L’arnaque est plus courante qu’on ne le pense. Il est conseillé de garder les preuves, par exemple les copies des conversations, et de faire des signalements au plus vite.
 
 
Premier réflexe, vérifier que le lien URL fourni par le brouteur existe bel et bien. La victime peut ensuite se rendre sur la plateforme officielle du ministère de l’intérieur internet-signalement.gouv.fr pour y déposer son signalement, mais aussi contacter le site ou le réseau social concerné pour demander la suppression de la vidéo.
 
Il est enfin nécessaire de bloquer le maître-chanteur et de le signaler avant de protéger ses comptes en modifiant ses mots de passe. 
 
Des policiers et des gendarmes conseillent également les victimes par téléphone. Il suffit de composer le numéro d’Info Escroqueries, au 0805805817.
 
 

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