Espace : dans un an, Thomas Pesquet décollera pour l'ISS
Plus qu'un an avant de réaliser son rêve d'enfant. Le 15 novembre 2016, Thomas Pesquet décollera pour un voyage de six mois à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS), devenant ainsi le 10e astronaute français dans l'espace depuis le premier vol de Jean-Loup Chrétien en 1982. A un an du grand départ, il a présenté jeudi 12 sa mission Proxima, nom choisi sur les conseils de Samuel, un jeune Toulousain, au ministère de la Recherche.
"Proxima comme Proxima du Centaure, qui est une destination hypothétique et symbolique pour l’exploration à long terme. Proxima pour proximité, car on va dans l’espace d’abord pour servir les personnes qui sont sur Terre et aussi parce que pendant six mois je vais essayer de rester proche des gens via les réseaux sociaux. Enfin, le ‘X’ central évoque les mathématiques, l’inconnue qui mène à la connaissance", a expliqué le Rouennais de 37 ans avant de repartir s'entraîner.
Car "depuis l'annonce de ma sélection pour cette mission en mars 2014, l'entraînement n'a pas arrêté. Ça a été un marathon (...). À présent, c'est le sprint final qui va durer un an".
Un an au cours duquel Thomas Pesquet fera des allers-retours entre la Cité des Etoiles à Moscou (Russie) et la grande piscine de la Nasa à Houston (Etats-Unis). Dans le premier lieu, il s'entraînera à manier le simulateur de vaisseau Soyouz tandis que dans le second il se déplacera avec un scaphandre au cas où il faudrait sortir à l'extérieur de l'ISS pour effectuer des réparations d'urgence. Car là-haut,"on est tout seul", explique l'astronaute, cité par Ouest France. "On est donc plombier, électricien, informaticien, mécanicien".
Puis, au cours des derniers mois, Thomas Pesquet devra préparer 150 à 200 expériences scientifiques parmi lesquelles des expériences de physiologie humaine (calculer au plus juste les rations alimentaires pour des futurs longs voyages), spatiales, de physique des fluides, de science des matériaux et de physique fondamentale.
"La Station spatiale est un outil sans équivalent pour faire des investigations. Il y a à bord 14 racks, chacun de la taille d’une cabine téléphonique qui sont autant de laboratoires. Il n’y a pas d’autre lieu où l’on peut, par exemple, faire léviter des matériaux en surfusion et comprendre ainsi quels phénomènes thermodynamiques les amènent à se solidifier, ce qui peut ensuite avoir des implications dans la métallurgie, la bijouterie ou les moulages de précisions", s'est-il réjoui, cité par Sciences et Avenir.
Thomas Pesquet a été sélectionné par l’Agence spatiale européenne en mai 2009. Le 15 novembre 2016, il décollera du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan à bord d'un vaisseau Soyouz en compagnie de l'Américaine Peggy Whitson, vieille habituée de l'espace, et d'un cosmonaute russe.
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