De l'impression 3D à l'essor de la technologie comestible
Dans un contexte de pénurie, d’inflation, de perturbations de la chaîne d'approvisionnement et de fragilité du système alimentaire, l’Asie fait le pari de l’alimentation... imprimée en 3D. La piste des insectes serait-elle déjà "has been" ?
La nourriture imprimée en 3D pour faire face à la crise alimentaire
L’année dernière, en Asie, plus de 489 millions de personnes étaient en situation d'insécurité alimentaire grave. D'ici à 2030 seulement, le continent devrait ajouter 250 millions de personnes à sa population actuelle de 4,6 milliards d’habitants.
Pour nourrir cette population massive et grandissante, Nikkei Asia rapporte que le continent explore des pistes peu conventionnelles : la viande cultivée en laboratoire et les aliments imprimés en 3D. En fabriquant de la nourriture issue de l'agriculture cellulaire, l'Asie chercherait à réduire la pression exercée sur l'utilisation des terres par l'agriculture végétale et animale, à réduire la consommation d'eau, augmenter les rendements pour répondre à la demande sans limitation de ressources, et améliorer le profil nutritionnel des produits.
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La personnalisation nutritionnelle
L'impression 3D est un processus dans lequel des matériaux sont ajoutés couche par couche, de manière contrôlée et séquentielle, pour créer des objets géométriquement complexes. Pour imprimer de la nourriture, des seringues sont remplies de matériau d'impression alimentaire. Les ingrédients sont personnalisés, permettant d'adapter la saveur, la texture, la couleur, la taille des portions, les nutriments, les calories et la digestibilité. Cette technique est similaire à celle de la nutrition clinique, qui permet des applications moins futuristes que l’alimentation en 3D.
Des scientifiques de l'Université technologique de Nanyang, à Singapour, travaillent déjà sur cette technologie à l'hôpital. Ils s'en servent pour aider les personnes qui ont du mal à transformer des aliments solides, en créant des plats mous, mais savoureux, tout en contenant les nutriments nécessaires spécifiques à chaque patient.
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Alors qu'en Europe, nous commençons tout juste à goûter aux insectes, allons-nous déjà devoir remplacer notre four par une... imprimante ?
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