Piratage informatique : un groupe se réclamant de l'Etat islamique attaque les comptes Twitter et YouTube du commandement militaire américain
La psychose continue. Lundi, un groupe se réclamant de l’Etat islamique (EI) a piraté les comptes Twitter et YouTube du commandement américain chargé de la région Moyen-Orient et Asie centrale (Centcom), qui coordonne les attaques contre le groupe djihadiste en Syrie et en Irak. Selon le Pentagone, les attaques auraient duré une quarantaine de minutes. Sur YouTube, les pirates ont diffusé des vidéos semblant être liées à l’EI tandis que sur Twitter ils ont publié des données personnelles du Centcom.
Selon le Washington Post, le premier tweet aurait été posté à 12h30, heure locale (18h30 heure française). "L'EI est déjà là, nous sommes dans vos PC, dans chaque base militaire américaine", pouvait-on lire. "Au nom de Dieu, le très bienveillant, le très miséricordieux, le CyberCalifat continue son cyberdjihad" est ensuite apparu. Les pirates ont également publié les adresses personnelles d’officiers américains, accompagnés du glaçant message "Soldats américains, on arrive, surveillez vos arrières" ainsi que des informations sur des plans militaires concernant la Chine et la Corée du Nord. Après que Twitter a suspendu le compte du Centcom, on y pouvait voir une bannière noire et blanche accompagnée de l’image d’un combattant masqué et des mots "CyberCaliphate" et "I love you Isis" (appelation anglaise de l'EI) à la place de l'habituelle banière du Centcom.
Le Pentagone a immédiatement tenu à minimiser la gravité du piratage, ce dernier ayant eu lieu au moment même ou Barack Obama s’exprimait à Washington sur la protection des données personnelles. C’est un "acte de vandalisme (...) à peine plus qu’une cyber-blague", a déclaré le colonel Steven Warren, un porte-parole du Pentagone, ajoutant: "en aucun cas cela ne compromet nos opérations". Par ailleurs, selon les premières estimations du Pentagone, "aucune information classifiée n’a été postée et aucune information mise en ligne ne provenait d’un serveur ou des sites de médias sociaux du Centom" . Des hauts responsables ont toutefois avoué qu'ils n'étaient pas encore en mesure d'évaluer si le piratage représentait une réelle menace pour les réseaux internes du Pentagone.
La France non plus n’est pas à l’abri de ce genre de cyberattaques. Depuis les attentats qui ont coûté la vie à 17 personnes à Paris, des centaines de sites internet ont été piratés dans le pays. Des institutions locales, religieuses et des universités ont été piratées par plusieurs groupes de hackers se présentant comme des islamistes de différents pays du Magrheb. Auquel cas la page d'accueil des sites arborait souvent le message #OpFrance, en réponse au hashtag #OpCharlieHebdo lancé par les Anonymous pour venger Charlie Hebdo attaqué mercredi dernier.
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