"Revenge porn" : Facebook veut vos photos érotiques

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 09 novembre 2017 - 12:53
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Trente-huit personnes ont été interpellées en Amérique latine et en Europe pour trafic de matériel p
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Facebook a besoin des photos érotiques des ses utilisateurs pour empêcher qu'elles soient diffusées.
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Pour lutter contre le "revenge porn", Facebook compte expérimenter une méthode assez particulière. L'entreprise compte demander aux utilisateurs qui craignent que leurs photos érotiques soient dévoilées de les envoyer préalablement à Facebook pour qu'elles soient identifiées.

Le "revenge porn" sur Facebook et d'autres réseaux sociaux est un phénomène qui toucherait des millions de personne à travers le monde. Il s'agit de publier les photos à caractère sexuel d'une personne sur un réseau social pour lui faire du tord. L'Australie serait particulièrement touchée avec une femme sur cinq de 18 à 45 ans qui en aurait été victime, et dans plus de la moitié des cas, les photos ou vidéos seraient publiées sur Facebook.

Le pays va donc être l'objet d'un test assez particulier mené par le réseau social. Face à la difficulté à examiner chaque photo au cas par cas, Facebook souhaite que les personnes ayant envoyé à des tiers ou s'étant fait voler des photos intimes les lui envoient également via Messenger. Ce processus est censé permettre de marquer électroniquement la photo, afin qu'elle soit repérée à l'instant où elle serait partagée par une personne mal intentionnée.

Une stratégie qui suppose tout de même que des millions d'utilisateurs acceptent d'envoyer leurs photos érotiques aux services de l'entreprise, ce qui peut être assez délicat. Elle pourrait tout de même s'avérer plus efficace que le simple signalement d'une photo inappropriée.

Il est en effet difficile d'exiger de Facebook le retrait d'une photo. Les utilisateurs se heurtent souvent à une montagne juridique, d'autant plus que l'entreprise se réfugie derrière le droit américain et non celui du pays de l'utilisateur.

A noter que la loi impose aux hébergeurs de concourir à la lutte contre les infractions les plus graves. Ils doivent, à ce titre, mettre en place "un dispositif facilement accessible et visible permettant à toute personne de porter à leur connaissance" les données portant sur un contenu sexuellement explicite non autorisé.

En France, tout auteur du délit de "revenge porn" s’expose à une peine de deux ans de prison et 60.000 euros d’amende.

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