Autoroutes : pas de résiliation ou de renégociation des concessions avant 2017

Auteur(s)
Pierre Plottu
Publié le 31 décembre 2014 - 19:01
Mis à jour le 01 janvier 2015 - 12:39
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Un péage sur une autoroute.
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©Eric Gaillard/Reuters
Plusieurs ministres ont dénoncé récemment les tarifs "scandaleux" des autoroutes françaises.
©Eric Gaillard/Reuters
Manuel Valls vient d'annoncer ce mercredi la création d'un groupe de travail chargé d'étudier la possibilité de renégocier ou de résilier les concessions des autoroutes françaises. Ainsi, du fait des délais de dénonciation de ces contrats, une éventuelle remise à plat est repoussée jusqu'en 2017, au moins.

Alors que le gouvernement a engagé depuis quelques mois un bras de fer avec les sociétés concessionnaires d'autoroutes, ces dernières ont obtenu un délai d'au moins un an. Le gouvernement avait en effet jusqu'à ce mercredi 31 décembre 2014 pour dénoncer les contrats et ouvrir la voie à une renégociation ou à une résiliation pure et simple. Cela aurait permis une remise à plat dès le 1er janvier 2016. Ce sera finalement pour le 1er janvier 2017, au mieux.

Manuel Valls a ainsi officialisé, ce mercredi, la création dans le courant du mois de janvier 2015 d'un groupe de travail sur les autoroutes. Celui-ci sera chargé de plancher sur les deux scénarios de réforme des concessions et examinera également une proposition transmise au gouvernement par les sociétés gestionnaires le 22 décembre dernier.

A propos de cette dernière, Manuel Valls s'est félicité d'un texte comprenant des "avancées importantes", sans détailler lesquelles. Le Premier ministre y voit un premier succès dû au "rapport de forces instauré par le gouvernement et les parlementaires", même s'il a temporisé en jugeant que cette première mouture devait encore être "améliorée".

Depuis début novembre, les concessionnaires autoroutiers sont dans le viseur des pouvoirs publics. Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron et sa collègue de l'Ecologie Ségolène Royal ont ainsi récemment dénoncé publiquement des tarifs "excessifs et scandaleux". De nombreux parlementaires PS ont même appelé à "agir très vite" pour revoir les contrats afin de "rendre aux automobilistes un peu de justice et d'équité tarifaire".

Mais Manuel Valls semble avoir fait le choix de la prudence dans ce dossier. Ne pas décider avant le 31 décembre de cette année lui permettant de gagner au moins un an, le Premier ministre s'est donc hâté d'attendre. Mercredi, il a toutefois assuré que l'objectif restait de parvenir à "une meilleure régulation des péages afin de préserver le pouvoir d'achat des automobilistes (…) et une participation" des concessionnaires au financement des infrastructures routières.

 

 

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