Grève du 17 septembre : Bruno Le Maire a « du mal à comprendre »
La CGT, premier syndicat de la SNCF, et six autres organisations ont lancé un appel à la grève pour le 17 septembre. Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a déclaré ne pas comprendre cette décision.
La CGT-Cheminots, premier syndicat de la SNCF, a déposé vendredi 28 août un préavis de grève pour une journée nationale d'action le 17 septembre. Cet appel a été rejoint par la Fédération syndicale unitaire (FSU), Solidaires et les organisations de jeunesse Fidl, MNL, UNEF et UNL. Cette journée se déroulera « selon des modalités à définir dans les secteurs professionnels et les territoires (grèves, manifestations, rassemblements, etc.) », a expliqué la CGT. Le préavis de grève s'étend du mercredi 16 septembre à 20h00 au vendredi 18 septembre à 07h55.
Dès le 9 juillet, la CGT avait annoncé la tenue d’une journée d’actions syndicales à la rentrée. Rejointe par la FSU, Solidaires et les organisations de jeunesse FIDL, MNL, UNEF et UNL, elle appelle aujourd’hui à la grève. « La question de l'emploi est centrale », a expliqué le regroupement d’organisations dans un communiqué commun détaillant leurs revendications : « Lutte contre la précarité et la pauvreté, hausse des salaires, développement des services publics, abandon définitif de la réforme des retraites ». Les sept organisations exigent en outre une réduction du temps de travail « sans perte de salaire », ainsi que la gratuité des masques pour les collégiens, les lycéens et les étudiants.
Grève de la SNCF : Bruno Le Maire réagit
Du côté du gouvernement, l’heure est à l’incompréhension face à cet appel. « J’ai du mal à comprendre qu'on lance un appel à la grève à la SNCF alors que nous venons d'éteindre 35 milliards d'euros de dettes de la SNCF et que chacun sait (...) qu'il y aura dans le plan de relance - le Premier ministre le précisera la semaine prochaine -, des investissements massifs dans le transport ferroviaire », a déclaré Bruno Le Maire, samedi 29 août, sur France Inter.
« Je pose simplement la question : à quoi sert cette grève à la SNCF ? Quels sont les objectifs ? Pour quelles raisons aujourd'hui la CGT appelle-t-elle à la grève à la SNCF et qu'est-ce que ça va améliorer pour les cheminots ? », a poursuivi le ministre de l’Économie.
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