Normandie : deuxième journée de barrages routiers contre la loi Travail
Les principaux accès au Havre sont toujours bloqués ce mercredi 18 au matin, sauf l'accès nord, selon la préfecture de Seine-Maritime.
Selon une correspondante sur place, sept barrages sont recensés dans la ville portuaire contre 16 mardi. Ces points de blocages sont tenus par des salariés du privé et de la fonction publique de l'intersyndicale CGT-FO-Solidaires. Les dockers, mobilisés mardi 17 , ne le sont pas mercredi, mais selon les manifestants ils doivent l'être à nouveau jeudi.
Le conducteur d'un véhicule léger est mort sur une rocade après un accident vers 6h30 avec un poids lourd qui a emprunté la rocade à contresens. Il n'est "pas exclu" que cet accident ait un lien avec le blocage des principaux accès au Havre, a indiqué à l'AFP le procureur de la République du Havre, François Gosselin.
A Gonfreville-l'Orcher, près du Havre, l'accès à la raffinerie Total est toujours bloqué, de même qu'au Grand Quevilly, près de Rouen, l'accès au terminal pétrolier Rubis, selon la préfecture.
A Gonfreville, "la production à l'intérieur de la raffinerie continue à des débits ralentis par les grévistes. Il n'y a aucun produit qui rentre ni qui sort", a indiqué mercredi Thierry Defresne, de la CGT de la raffinerie à la radio France Bleu.
Mardi soir, dans un communiqué, la préfecture a indiqué que des stations service avaient été réapprovisionnées à la suite du week-end de la Pentecôte et de mouvements sociaux.
A Caen, 218 camions bloquent toujours le périphérique entre les sorties 14 et 16 selon la préfecture.
Et une opération escargot menée par trois poids lourds sur la RN 13 dans le sens Caen-Cherbourg a entraîné trois kilomètres de ralentissement mercredi matin, selon la préfecture. Le périphérique Est de Caen reste fermé sur cinq kilomètres, selon Bison futé.
Dans le grand Ouest, d'autres mobilisations sont en cours comme à Vern-sur-Seiche, au sud-est de Rennes, où l'intersyndicale, rejointe par les étudiants, a mis en place vers 7h un barrage filtrant sur des giratoires menant au dépôt pétrolier situé à proximité, provoquant d'importants ralentissements sur l'axe Angers-Rennes, a constaté l'AFP.
A Lorient (Morbihan), environ 80 manifestants bloquent depuis 5h30 les accès à un dépôt pétrolier de la Société des dépôts pétroliers de Lorient, situé sur le port, selon la préfecture du département.
Les routiers sont aussi mobilisés à Carquefou, au nord-est de Nantes, où ils ont mis en place tôt mercredi matin un barrage sur un giratoire, selon la préfecture de Loire-Atlantique.
En Auvergne, une centaine de manifestants bloquent les grilles du dépôt de carburant Total de Cournon-d'Auvergne, selon la CGT.
"Le mouvement se veut fédérateur: il y a des routiers, des enseignants, des agents territoriaux, des maçons, des militants de Nuit Debout… Tant que la préfecture nous permettra de rester sur le site, on continuera le blocage", a précisé la secrétaire générale adjointe de la CGT Transport Auvergne, Christelle Chacornac.
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