Solar Impulse-2 forcé d'atterrir au Japon pour cause d'une météo défavorable
Finalement, il ne sera pas resté en l'air bien longtemps. Alors qu'il s'était élancé dimanche 31 depuis la ville de Nankin (Chine) pour entamer sa longue traversée du Pacifique, l'avion révolutionnaire Solar Impulse-2 doit finalement interrompre sa progression. Météo défavorable oblige, il va être forcé de se poser ce lundi après-midi à Nagoya au Japon. "La fenêtre météo s'est détériorée. Nous avons décidé de réaliser un atterrissage intermédiaire à Nagoya", ont annoncé sur Twitter les organisateurs.
Une information confirmée par Bertrand Piccard, l'un des deux créateurs de l'avion, sur le site de Solar Impulse. "Les mauvaises conditions climatiques identifiées sont à des milliers de kilomètres de la position actuelle de l'avion, mais ce front nuageux doit absolument se dissiper avant qu'André Borschberg se retrouve au milieu du Pacifique, sans possibilité d'atterrir", a-t-il expliqué.
Toutefois, cette mésaventure ne semble pas avoir porté atteinte au moral du pilote de 62 ans, André Borschberg. "Je suis dans la meilleure situation possible: j'ai un avion fantastique et plein d'énergie", a-t-il tweeté. Pourtant, cette étape, considérée comme la plus difficile du périple et qui devait se terminer à Hawaï, était très attendue aux yeux des aérophiles. L'avion, propulsé par la seule énergie solaire n'avait jamais encore volé au-dessus d'un océan, ni resté en l'air plus de 24 heures, d'où l'intérêt pour ce vol de 8.500 kilomètres qui aurait dû durer environ 130 heures. Pour y parvenir, le pilote suisse devait tenir près de six jours et six nuits de suite seul aux commandes. Huit bonbonnes d'oxygène, 15 kilos de nourriture et 21 litres d'eau avaient été disposés à bord pour subvenir à ses besoins.
Ce tour du monde, financé par des entreprises privées, a été initié par Bertrand Piccard et André Borschberg, en 2003. L'avion, dont les ailes sont tapissées de plus de 17.000 cellules photovoltaïques, est censé démontrer qu'il est possible de faire le tour du globe sans recourir aux énergies fossiles.
Accumulée dans plusieurs batteries, l'électricité recueillie doit permettre à l'avion de voler aussi bien la nuit que le jour. A chacune des douze escales, les deux hommes ont décidé de se relayer afin de réussir le pari fou de parcourir un total 35.000 kilomètres sans encombre.
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