Mise en place d’un QR code obligatoire pour circuler dans la capitale pendant les JO

C’est donc établi, un QR code va de nouveau être obligatoire si l’on souhaite effectuer certains déplacements dans la capitale. Une zone de périmètre de sécurité est aujourd’hui définie, où les déplacements en son sein nécessiteront de présenter patte blanche à travers ce nouveau pass.  

Quatre années après le premier confinement, le QR code notifiant nos déplacements est remis au goût du jour pour justifier les excursions sereines dans certaines zones de la capitale. Le périmètre de sécurité sera mis en place une semaine avant le lancement des Jeux le vendredi 26 juillet avec sa cérémonie d’ouverture. Environ 45 000 policiers et gendarmes seront déployés à ce moment afin de garantir la bonne mise en place du dispositif. Dès la mi-juillet donc, les riverains devront se munir de ce pass afin de circuler librement en cas d’usage motorisé. Dans les zones rouges, étant celles au plus près de la Seine, ces moyens de transport seront même interdits. Exception sera faite aux habitants et leurs invités, sous réserve de présenter le QR code adéquat, associé à une pièce d’identité. Les taxis et les livreurs sont eux aussi concernés par cette mesure.  

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, rappelle lundi 8 avril que l’inscription sur une plateforme pour ces professionnels sera nécessaire à partir du 10 mai afin de justifier de ces laissez-passer. Les piétons et riverains seront eux aussi concernés par la démarche, ce qui vient finalement contredire le simple usage motorisé pour justifier de ce motif. Encore une zone de flou à éclaircir. En effet, le ministre précise que « piéton ou non piéton, vous devrez présenter votre QR code et votre pièce d’identité lors du contrôle. Une fois dans ce périmètre, votre liberté sera totale. » Afin de prévenir toute indisposition à l’accès numérique des publics, ce dernier ajoute par ailleurs qu’« avec la mairie de Paris, nous ferons du porte-à-porte, déposerons des tracts dans les boîtes aux lettres, on aidera les gens à s’inscrire. Les forces de l’ordre feront du discernement : si un monsieur de 95 ans arrive avec sa pièce d’identité, on fera le travail avec lui. » 

La passe sanitaire aura finalement ouvert la voie à différentes variantes dans son usage. L’avenir nous dira si cela ne restera qu’une exception ou si cela tendra à s’installer dans notre quotidien Orwellien de manière plus définitive.