APL en baisse - Programme Macron : quand le président annonçait vouloir augmenter la plupart des prestations sociales
C'est l'annonce qui a déclenché la plus grande polémique depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron. Bien plus grande sans doute que celle ayant accompagné le remplacement brusque du chef d'état-major des armées. Les critiques continuent à pleuvoir depuis la brusque annonce de la réduction de 5 euros du montant de l'Aide personnalisée au logement.
Plus que l'annonce ou ce que cela représente en terme de consommation dans le quotidien de ceux qui perçoivent cette allocation, c'est la dimension soudaine de l''annonce qui choque. Et qui va en contradiction au passage avec un élément presque oublié, le programme d'Emmanuel Macron lorsqu'il était candidat: sa volonté d'augmenter nettement plusieurs prestations sociales.
Si Emmanuel Macron n'avait jamais annoncé vouloir baisser les APL, il avait cependant été au cœur d'une rumeur reprise (lancée?) par les équipes de Marine Le Pen: le candidat d'En Marche! envisageait de supprimer les APL. Lors du débat la candidate du Front national avait d'ailleurs lancé à son adversaire: "Vous avez indiqué que nous n’allons pas continuer de financer l’APL pour 20 millions de foyers". Rien dans le programme d'Emmanuel Macron ou dans ses déclarations n'indiquait une telle volonté.
Mais si le programme justement est longtemps resté flou, il s'est ensuite étoffé pour prendre un tour relativement généreux, Emmanuel Macron annonçant la revalorisation de nombreuses allocations… mais pas les APL.
Le candidat indiquait ainsi vouloir revaloriser l'Allocation adulte handicapé (AAH), qui est d'environ 800 euros par mois (pour une personne seule) expliquant vouloir qu'elle passe "au-delà de 900 euros par mois".
Même régime pour le minimum vieillesse (dont le vrain nom est "Allocation de solidarité aux personnes âgées - ASPA") qui doit lui aussi faire un bon de 800 euros mensuels à 900 euros (soit une hausse de 12,5%).
La prime d'activité de son côté doit également grimper de 50%. Cette allocation concerne 2,4 millions de foyers. Elle permettrait, selon l'estimation du programme, un bonus de "80 euros par mois et un gain annuel de près de 1.000 euros pour une personne au smic".
Concernant les APL et le RSA, point de promesse d'augmentation, mais seulement la création d'un"versement social unique et automatique" permettant l'obtention de tous les minimas sociaux le même jour, chaque mois.
Pour l'instant, l'intégralité des hausses promises n'ont pas été remises sur le devant des débats politiques. Même si Emmanuel Macron et son entourage assurent par ailleurs toujours vouloir baisser les cotisations salariales (ce qui augmenterait de facto le revenu net), les seules mesures concernant la protection sociale qui semblent pour l'instant certaines sont… la baisse des APL et la hausse de la CSG.
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