Chômage : le nombre de demandeurs d'emploi en légère hausse en mai
Un nuage passe dans le ciel de reprise: après deux mois de baisse, le chômage est reparti en légère hausse en mai, une dégradation que le gouvernement attribue aux grèves contre la loi Travail et aux inondations.
Fin mai, le nombre de demandeurs d'emploi sans activité (catégorie A) s'est établi à 3,52 millions de personnes en métropole, soit 9.200 (+0,3%) de plus qu'en avril, a annoncé vendredi le ministère du Travail. La hausse est plus marquée (+0,6%) en incluant l'outre-mer et les demandeurs exerçant une activité (catégories B et C), pour un total de 5,73 millions.
Selon le ministère du Travail, interrogé par l'AFP, "les mouvements de grève (contre la loi Travail notamment, NDLR) ont nécessairement eu un impact sur l'activité", au même titre que "l'effet inondation", même si leurs méfaits sur l'emploi "ne sont pas chiffrés".
Cette publication intervient après deux mois consécutifs de baisse du chômage, en mars et en avril, ce qui constituait une série inédite depuis début 2011. L'indicateur de Pôle emploi reste toutefois en baisse sur trois mois (-70.700, -2,0%) et sur un an (-34.400, -1,0%).
La hausse de mai était prévisible, certains observateurs redoutant un "effet de bascule" après un mois d'avril marqué par une "hausse inhabituellement forte" (+25%) des sorties pour défaut d'actualisation. A la fin de chaque mois, les demandeurs d'emploi sont tenus de déclarer leur situation à Pôle emploi, sous peine d'être désinscrits d'office. "En mai, le nombre de réinscriptions sur les listes est élevé, à la suite de (ces) sorties", confirme la Dares, service des statistiques du ministère, dans sa note méthodologique.
Dans le détail, l'amélioration de la situation des jeunes (moins de 25 ans) a connu un coup d'arrêt, avec 4.400 chômeurs supplémentaires (+0,9%). Mais la tendance reste bonne sur trois mois (-1,8%) et sur un an (-7,6%).
Quant aux seniors, leur horizon s'éclaircit pour le troisième mois consécutif (-0,1% en mai, -1,3% sur trois mois), mais leur situation reste très dégradée sur un an (+4,2%). Selon Myriam El Khomri, les baisses récentes témoignent "d'une amélioration en profondeur de la situation sur le marché du travail".
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