Euromillion : pourquoi le jackpot ne dépassera plus les 190 millions d'euros ?
Le vendredi 29 septembre, la cagnotte de l'Euro Millions affichait le montant considérable de 190 millions d'euros. Personne n'a trouvé la combinaison des cinq numéros et des deux étoiles. Mardi 3, rebelote: nouveau tirage et… nouvelle cagnotte de 190 millions d'euros. Le montant maximal n'a pas grimpé, comme il le fait quand personne ne trouve les numéros, d'environ 7 millions d'euros. Pourquoi? Et surtout, est-ce que le jackpot, lorsque les 190 millions d'euros sont atteints, n'est pas pour les neuf opérateurs du jeu d'argent international?
Officiellement, les organisateurs, dont la Française des Jeux, ne récupèrent rien avec le plafonnement des gains. Et pour cause: l'argent distribué aux gagnants augmente, mais se répartit dans un premier temps sur les lauréats de rang inférieur, à savoir ceux qui ont trouvé cinq numéros et une étoile. En effet, mardi 3 octobre, manquer la jackpot d'une étoile rapportait tout de même 1.504.612,30 euros aux six lauréats. Au tirage précédent, il n'était que de 320.0207,60 euros pour neuf gagnants.
Autre règle majeur du règlement de l'Euro Millions: les 190 millions ne sont proposés qu'à cinq tirages consécutifs. Au cinquième, si toujours personne ne découvre la bonne combinaison, les 190 millions seront répartis chez les gagnants du deuxième rang. De quoi pouvoir empocher 15 ou 20 millions d'euros selon le nombre d'heureux chanceux. Dans tous les cas, l'opérateur du jeu ne garde pas plus d'argent… mais se rattrappe cependant sur le nombre de joueurs qui monte en flèche quand le jackpot atteint le maximum. Pas moins de 50 millions de grilles ont été validées pour le tirage du 3 octobre, c'est 10 millions de plus qu'il y a deux semaines (où la cagnotte était déjà à 160 millions).
La raison du plafonnement à 190 millions n'a cependant rien de mathématique. Elle s'explique par un consensus entre les neuf pays organisateurs –la France, le Portugal, le Royaume-Uni, la Belgique, l'Espagne, l'Irlande, la Suisse, le Luxembourg et l'Autriche– qui ont convenu pour pour des raisons de "décence" de ne pas dépasser la barre des 200 millions d'euros pour le gros lot.
Mais c'est une petite opposition culturelle qui anime le comité d'organisation avec le Royaume-Uni et l'Irlande qui, culture anglo-saxonne oblige, souhaiterait des gains encore plus élevés, là où des pays comme la France, où les gagnants se font rarement connaître (ou parfois à leurs dépens), préfère garder l'idée d'un plafond.
Le déplafonnement pourrait en effet faire exploser les possibilités de gains. Pour rappel, dans un autre pays "anglo-saxon" (au moins en partie…), les Etats-Unis, la loterie nationale dite du "Powerball" a permis à un habitant du Massachusetts de gagner en août dernier la coquette somme de 758 millions de dollars soit 640 millions d'euros. Un tel gain permettrait à son lauréat en France, indépendamment de son patrimoine avant sa victoire, de rentrer directement à la 135e place des plus grandes fortunes hexagonales.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.