La batterie sodium-ion, une révolution venue (aussi) d'Amiens
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France-Soir
Publié le 07 janvier 2020 - 10:04
Mis à jour le 09 janvier 2020 - 12:55
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L'un des principaux atouts de la batterie sodium-ion, une recharge ultra-rapide
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L’entreprise française Tiamat Energy a mis au point des batteries sodium-ion, révoltionnaires, plus durables et plus rapides à recharger, et compte bien lancer leur commercialisation d’ici l’année prochaine.
«En autorisant une recharge en cinq minutes contre plusieurs heures pour les batteries actuelles, notre technologie va révolutionner les usages dans de nombreux domaines », estime Laurent Hubard, fondateur de Tiamat Energy, cité par Les Echos. La start-up française nourrit effectivement de grandes ambitions, et d’abord le lancement de la première ligne de production de batteries sodium-ion au monde. L’industrialisation de ces batteries nouvelle génération est prévue d’ici fin 2020 dans le fief de l’entreprise, à Amiens.
Des batteries plus propres
Les batteries sodium-ion sont issues de plus de six années de recherches menées par une «task force» incluant le CEA, le CNRS et le Collège de France. Elles se présentent aujourd’hui comme une alternative aux actuelles batteries lithium-ion.
Quelle est la différence? Les batteries sodium-ion offrent tout d’abord des avantages en matière de protection de l’environnement. Le sodium est une ressource moins rare –on le trouve en grande quantité dans l’eau de mer-, que le lithium et le cobalt utilisés dans la fabrication des batteries lithium-ion.
Idéale pour les vélos et les trottinettes
Pour défendre son projet, Laurent Hubard insiste également sur les performances des batteries sodium-ion en matière de temps de recharge (quelques minutes contre plusieurs heures), de densité de puissance (1 à 5 kW/kg à la décharge contre 0,5 à 1 kW/kg) et de sécurité puisqu’elles chauffent moins. Leur durée de vie est également mise en avant, 4000 à 8000 cycles contre 1000 à 2000 pour les batteries lithium-ion. Si ces bbatteriues ne sonyt pas comptétitives en terme de densité d'énergie électrique, elle semblent idéales pour des applications nécessitant une forte puissance et une charge rapide pour les vélos, les trottinettes, les scooters, les robots industriels. Pour les voitures l’énergie embarquée n'est pas idéale, actuellement de 120 Wh/kg contre 230 pour les batteries actuelles. «Mais nous progressons».
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