Immobilier - Taux presque nuls et longue durée assurée, et si le Japon était le bon plan pour un investissement dans la pierre ?
(De notre envoyé spécial) Inquiets sur les taux qui risquent de remonter? Excédés par des banques frileuses sur un financement de longue durée car vous avez eu la mauvaise idée de dépasser la trentaine? Pourquoi ne pas envisager un investissement immobilier au Japon, un pays où le marché de l’immobilier, s’il n’est pas bon marché, offre des conditions de financement intéressantes?
Les banques locales ne voient d’ailleurs aucun inconvénient à financer un étranger pour qu’il achète sur le sol national. Et derrière les chiffres certes conséquents du prix au mètre carré dans les grandes villes du pays –mais les choses ne sont pas pires que Londres et ont changé depuis la folle bulle des années 1980- se cachent de nombreux secteurs aux tarifs largement abordables.
Mais c’est clairement du côté des conditions de financement que le Japon ressemble à un petit eldorado. "Il est possible pour nous de proposer dans la plupart des cas, y compris pour des prêts de longue durée, des taux qui peuvent être inférieurs à 1% avant assurance", explique à France-Soir Miyake Tomonori, directeur de la Himeji Shinkin Bank. En effet, la déflation toujours présente dans le pays (0,3% en 2016) pèse à la baisse sur les taux, et permet même aux banques de s’assurer un taux réel positif même avec un taux nominal proche du néant.
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Et ce n’est pas tout. Avec un taux de chômage qui ne cesse de baisser -2,8%- et une relative stabilité des carrières, les banques sont habituées à traiter sur le long terme avec les emprunteurs. Voire même à très long terme. "Les banques japonaises prêtent de l’argent sur des durées pouvant aller jusqu’à 35 ans. Et, en général, elles accordent des prêts sans trop faire la fine bouche jusqu’à 50 ans. On peut donc rembourser des crédits jusqu’à l’âge de 85 ans" nous explique un fonctionnaire japonais bon connaisseur du système bancaire.
Cependant, la prudence est de mise. Primo, il faudra bien sûr en tant que Français se prévaloir de conditions de stabilité similaires à un salarié japonais pour espérer profiter des mêmes avantages, en plus des craintes pour les établissements d’avoir un client basé à l’étranger (mais ce qui ne pose en théorie aucun problème légal). Secundo, il ne faut pas oublier que si la sociologie et la démographie nippone ont des avantages, il y a aussi des dangers. "Si certaines régions restent dynamiques, et vont sans doute augmenter dans la perspective des JO de 2020, le déclin démographique amène des régions à des perspectives pessimistes en termes de demande immobilière, et cela durablement" nous confirme d'ailleurs notre source. Pas sûr donc que la plus-value soit à terme au rendez-vous, ni même que les locations battent leur plein. A croire que l’investissement immobilier le plus intéressant soit finalement au Japon… celui pour une résidence principale ou un pied-à-terre au pays du Soleil-Levant.
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