Entretien avec le journaliste indépendant Franco Fracassi : des "biolabs" italiens au conflit ukrainien
DEBRIEFING - Franco Fracassi est journaliste-reporter indépendant italien, expert en géopolitique.
Auteur du livre "Biolab", il aborde la thématique délicate de l'armement militaire biologique. D'après ses sources, il rapporte que l'Italie se serait décidée à installer 20 centres de recherche (soit un par région) dédiés à la mise au point de ce type d'armes. Le premier de ces centres devait être installé à Pesaro (région des Marches).
Si ce dernier est présenté par les autorités scientifiques comme un laboratoire capable de mettre au point des traitements révolutionnaires contre le cancer, il contient de fait une structure classée "BSL3". Cette classification caractérise concrètement un lieu apte à manipuler des pathogènes virulents et dangereux, dans le cadre de ses expérimentations.
Inquiète, la population locale a rapidement fait le rapprochement avec le laboratoire P4 de Wuhan et le risque de subir un jour la fuite d'un virus. Le 1er mai 2023, une manifestation de plus de 10.000 personnes s'est tenue afin de contester la mise en place du projet. Cette mobilisation a contraint les décideurs à "repenser" l'installation du laboratoire : une victoire selon le journaliste.
Fracassi indique un lien entre la mise en place des "laboratoires biolabs" et la personne d'Anthony Fauci, le directeur du département américain de Santé, qu'il nomme "Monsieur Covid-19". Fauci est déjà sous le coup de la polémique pour des liens troublants entretenus avec le laboratoire de Wuhan, à propos de recherches relative au "gain de fonctions", qui auraient été réalisées sur le Sars-CoV-2.
Par ailleurs, Fracassi évoque la scène politique française, italienne et internationale.
Observateur du mouvement de contestation contre la réforme des retraites en France, il s'étonne avec le sourire de ne pas voir les policiers, qu'il pense concernés par la réforme des retraites, manifester en compagnie de leurs compatriotes (la particularité de leur régime de retraite et leur interdiction de faire grève offrent peut-être une réponse à sa question, ndlr).
Du côté de l'Italie, son pays selon lui est “soumis à l’OTAN et à Washington”. Et la présidente du Conseil des ministres, Giorgia Meloni, n'offre en rien un horizon d'indépendance pour les Italiens pourtant désireux, d'après lui, de retrouver une souveraineté dans leurs décisions politiques.
Une souveraineté qui permettrait, par exemple, de prendre de la distance avec le conflit russo-ukrainien et l'Ukraine en particulier.
Le journaliste affirme être inscrit, avec son jeune fils, sur la liste "Myrotvorets", créée en 2014, qui pointe selon ses auteurs l'ensemble des opposants à la cause nationale ukrainienne, menaçant ces derniers de mort.
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