Alerte enlèvement : le père des trois enfants retrouvés avoue avoir tué la mère
Le père des trois enfants retrouvés et saufs dimanche dans le Rhône, après une alerte enlèvement, a avoué avoir mortellement frappé son épouse, vraisemblablement avec un morceau de bois retrouvé sur la scène du crime, selon le parquet. Cet assureur de 45 ans né en Jordanie, présenté dans un premier temps comme de nationalité turque, s'était livré spontanément dimanche 29 au soir à la gendarmerie de Tarare (Rhône), une heure après le lancement de l'alerte enlèvement et la diffusion de sa photo à la télévision.
Il indiquait alors que ses trois enfants, deux garçons et une fille âgés de 5, 6 et 10 ans, "se trouvaient chez un de ses amis", a expliqué à la presse le procureur de la République de Villefranche-sur-Saône, Grégoire Dulin. "Dans le même laps de temps et toujours grâce au déclenchement du plan, le frère du père de famille a contacté le numéro dédié pour indiquer que les trois enfants se trouvaient au domicile de leur tante, sœur du père, dans un logement à Villeurbanne", a ajouté le magistrat. Retrouvés en "bonne santé" à 21 heures, les enfants "qui ignoraient tout du drame familial qui venait de se produire" ont été "immédiatement pris en charge par une unité spécialisée de la gendarmerie dans les auditions des mineurs", a-t-il dit.
Placé en garde à vue pour "homicide volontaire avec préméditation", le père de famille, sans casier judiciaire, "a reconnu avoir porté des coups" à son épouse "à l'aide d'un objet contondant", qui "pourrait être un morceau de bois d'un mètre environ de long, retrouvé sur la scène de crime", selon le magistrat. L'autopsie, réalisée ce lundi 30 matin, a confirmé que cette femme de 39 ans était "décédée des suites des coups portés".
La garde à vue du père devait être prolongée de 24 heures lundi soir avant son déferrement mardi au parquet de Lyon, compétent pour les affaires criminelles. La victime avait quitté le domicile conjugal le 19 mai et en avait informé deux jours plus tôt les services de police de Lyon dans une main courante. "Elle indiquait, sans précision, être victime de violences psychologiques (insultes et menaces) et évoquait un fait de violence physique datant de plus de sept ans", a précisé M. Dulin. Elle n'avait jamais déposé plainte pour ces faits. Son corps avait été retrouvé dimanche matin au domicile de son ex-compagnon, à Pontcharra-sur-Turdine, petite commune proche de Tarare au nord-ouest de Lyon.
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