Au Pays basque, un millier de personnes dans la rue pour la libération d'ex-membres d'ETA

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AFP - Bayonne
Publié le 11 juin 2022 - 22:18
Mis à jour le 12 juin 2022 - 03:42
Cet article provient directement de l'AFP (Agence France Presse)
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Des manifestants à Bayonne, dans le sud-ouest de la France, le 11 juin 2022, pour demander le transfert des prisonniers de l'ETA vers des prisons proches de leur domicile
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AFP - GAIZKA IROZ
Des manifestants à Bayonne, dans le sud-ouest de la France, le 11 juin 2022, pour demander le transfert des prisonniers de l'ETA vers des prisons proches de leur domicile
AFP - GAIZKA IROZ

Un millier de personnes, selon les organisateurs, ont manifesté samedi, à Bayonne, en faveur de la libération de deux détenus basques, ex-membres d'ETA, incarcérés depuis 32 ans, en brandissant la menace d'"un blocage de tout le Pays basque cet été" s'ils n'étaient pas libérés, a constaté l'AFP.

Derrière une large banderole avec ce message "Libérez Ion et Jakes", les manifestants ont arpenté les petites rues du centre-ville, en scandant "euskal presoak etxera" (les prisonniers basques à la maison, en basque). Parmi eux, des candidats aux élections législatives et des élus locaux.

Ion Parot et Jakes Esnal, tous deux septuagénaires, ont été arrêtés et incarcérés en 1990, puis condamnés en 1997 à la réclusion criminelle à perpétuité aux côtés d’autres membres du "commando itinérant" d'ETA, notamment responsable de l'attentat à la garnison de Saragosse en 1987 (11 morts).

Pour leurs soutiens, comme Jean-François Mignard, porte-parole de la Ligue des droits de l'homme, les deux hommes "croupissent en prison alors qu'une application juste du droit français devrait les voir enfin libérés".

Leurs demandes de libération conditionnelle n'ont à ce jour pas abouti. Le sort de Jakes Esnal, détenu sur l'Ile de Ré, est suspendu à une décision de la chambre de l'application des peines de la cour d'appel de Paris. D'abord prévue jeudi 9 juin, elle a été renvoyée au 21 juillet.

Ion Parot a, lui aussi, fait une nouvelle demande de libération - la sixième -, examinée le 13 mai dernier. Le parquet national antiterroriste s’y est opposé et la décision est attendue mercredi.

"Nous ne pouvons imaginer qu'aucune décision favorable ne permettra leur sortie, sauf à concevoir que nous nous trouvons dans la situation d'une véritable vengeance d'État", a commenté Jean-Daniel Elichiry, représentant des Artisans de la paix, mouvement organisateur de la manifestation.

Mettant en garde "la justice et le gouvernement français", il a brandi la menace d'"un blocage de tout le Pays basque cet été", s'ils n'étaient pas libérés.

En 2020, un autre membre du même commando, Frédéric "Xistor" Haramboure a, lui, bénéficié d’un placement sous bracelet électronique, après trente ans de prison.

Le cas d'Unai Parot, frère de Ion Parot, et incarcéré en Espagne, lui aussi détenu depuis plus de trente ans, a également été évoqué. "Les trois auraient déjà pu être libérés si des mesures d'exception ne leur avaient pas été appliquées", estiment les organisateurs.

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