"Maltraitée" sur un tournage, Léa Seydoux a subi des pressions de la part d'autres actrices
La parole des femmes se libère, mais il y a encore du travail. C'est le constat de Léa Seydoux, qui fera partie du jury du 71e Festival de Cannes à partir de mardi 8.
Interrogée par le magazine Elle vendredi 4, elle est en effet revenue sur un épisode de sa vie professionnelle où elle a souffert du manque de "solidarité entre les femmes".
C'était en 2013, il y a maintenant cinq ans, alors que le film qui l'a consacrée La Vie d'Adèle recevait des hommages unanimes du monde du cinéma. La belle blonde avait en effet expliqué qu'avec Adèle Exarchopoulos (sa compagne à l'écran), elle avait été "maltraitée".
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Les deux femmes n'avaient alors pas hésité à dire qu'elle ne voulaient plus tourner avec Abdellatif Kechiche, réalisateur du film, tant le tournage avait été éprouvant.
Elles corroboraient alors la version du Syndicat des professionnels de l'industrie de l'audiovisuel et du cinéma (Spiac-CGT). Après la consécration du film à Cannes, le syndicat avait en effet publié un communiqué expliquant qu'un "climat lourd, des comportements proches du harcèlement moral", avaient régné durant le tournage.
Mais lorsque Léa Seydoux avait fait ces révélations, elle avait reçu des pressions d'autres actrices. "Lorsque j'ai dit, il y a cinq ans, qu'Adèle Exarchopoulos et moi-même avions été maltraitées sur le tournage de La vie d'Adèle, des actrices connues m'ont critiquée, et on nous a conseillées de la fermer si nous voulions continuer à travailler", a-t-elle regretté.
Celle qui a aussi "balancé" Harvey Weinstein a cependant estimé que si elle faisait ces révélations aujourd'hui, elle serait soutenue par ses consœurs. Plus qu'en 2013 en tout cas. Ce "serait reçu avec davantage de bienveillance".
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