"Belle et Sébastien-2" : mon père, ce héros (VIDEO)
Revoici Belle et Sébastien. La gentille chienne blanche et le petit garçon solitaire et rebelle sont de retour au cinéma, deux ans après. En 2013, Nicolas Vanier, aventurier, écologiste et cinéaste, avait adapté le feuilleton qui avait fait les beaux jours de l'ORTF dans les années 60. Aujourd'hui c'est le réalisateur canadien Christian Duguay qui raconte la suite, dans Belle et Sébastien, l'aventure continue, sur les écrans ce mercredi 9.
Le premier film se situait en juillet 1943 à Saint-Martin, petit village des Alpes à flanc de montagne, et il était question de résister aux Allemands et d'aider des juifs à passer la frontière suisse. Deux ans ont passé, on est donc en septembre 1945 et Sébastien, qui a maintenant 10 ans (c'est toujours le jeune Félix Bossuet), attend Angélina, la jeune fille qui l'a élevé après la mort de sa mère à sa naissance en compagnie de son "grand-père" adoptif, César (Tchéky Karyo).
Angélina était dans la Résistance et rentre au pays dans un avion militaire américain. Mais celui-ci s'écrase dans la forêt et prend feu, quelques minutes avant d'arriver. Après plusieurs jours de recherches infructueuses, sauveteurs et pompiers sont formels: il n'y a aucun rescapé. Mais on n'a pas retrouvé les corps. Et Sébastien en est convaincu: Angélina est toujours en vie et il ne faut pas perdre une minute pour aller la chercher.
Sans y croire vraiment, César suggère alors de solliciter l'aide d'un certain Pierre (Thierry Neuvic), le seul pilote de la région, pour survoler la zone de la catastrophe. Celui-ci, bourru et désagréable, accepte tout de même la mission, contre rémunération. Il s'envole avec son petit avion -volé aux Allemands quand il était prisonnier de guerre-, sans s'apercevoir que Sébastien et sa fidèle Belle sont subrepticement montés à bord. C'est le début d'une périlleuse aventure...
Comme Luke Skywalker dans L'Empire contre-attaque, Sébastien va apprendre dans ce film qui est son père, qu'il n'a jamais connu (ce n'est pas Dark Vador) mais dont César connaît l'identité. C'est un peu cousu de fil blanc, mais cela donne quelques scènes émouvantes, au milieu d'une nature superbement filmée, avec notamment un petit village montagnard paradisiaque au début: écoliers, tracteurs et maisons fleuries, ânes, vaches, moutons, marmottes, pâturages verts et grands espaces.
Christian Duguay, spécialiste des films d'action dans les années 90, puis réalisateur de téléfilms pendant une quinzaine d'années avant de revenir au cinéma en 2013 avec Jappeloup, a su mettre dans cette histoire suffisamment de suspense et de moments d'action pour en faire plus qu'un banal film familial un peu gnangnan pour les vacances de Noël. C'est plutôt réussi, voire mieux que le premier film, avec un petit garçon espiègle et maîtrisant bien sa jeune carrière, un duo Thierry Neuvic-Tchéky Karyo crédible quoique sans surprise, et bien sûr la chienne Belle, un peu en retrait cette fois-ci, mais qui sait tenir sa place dans la distribution.
(Voir ci-dessous la bande-annonce du film):
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