"Star Wars 7" : le réveil des fans
Il y avait quelque chose dans l'air autour de nombreux cinémas de France ce mercredi matin. Comme une variation dans la Force. Des centaines de milliers de fans avaient réservé des semaines à l'avance leur place pour Star Wars-Episode VII: Le Réveil de la Force. Malgré cela certains ont été jusqu'à passer une partie de la nuit devant le cinéma, simplement pour s'assurer une bonne place.
Au cinéma des Halles, (1er arrondissement de Paris), peu de costumes dans la fil d'attente mais les t-shirts et accessoires de la franchise sont bien présents. Le sabre laser rouge d'un fan indique de loin les raisons de cet attroupement. Parmi les spectateurs, ceux qui ont eu l'occasion de voir le tout premier film lors de sa sortie (1977) sont rares. La plupart d'entre eux ont entre 20 et 35 ans. Preuve qu'une génération entière de nouveaux fans s'est constituée.
Un jeune garçon explique être né en 2000, avant même la sortie de la deuxième trilogie (La Menace fantôme, 1999), mais avoir tout de même pris quelques libertés avec ses horaires de cours pour ne pas manquer l'évènement. Il n'est sûrement pas le seul à avoir réorganisé son emploi du temps pour être libre ce fameux mercredi matin.
Dans la queue, un seul sujet de discussion, ou plutôt des dizaines: la première trilogie, la deuxième, les infos plus ou moins crédibles qui ont circulé sur ce septième épisode, les produits dérivés, le jeu vidéo qui vient de sortir, les anecdotes sur le tournage de tel ou tel épisode... De quoi meubler une longue attente. Une heure avant le début de la séance (à 10 heures), ils étaient déjà plus d'une centaine à attendre.
Une fois les spectateurs installés dans la salle obscure, la tension monte encore d'un cran. La production aura même maintenu cet insoutenable suspense jusqu'au dernier moment. Les lumière se sont éteintes, un ciel étoilé apparaît sous les applaudissement. Jusqu'à ce que s'affiche un compte-à-rebours de cinq minutes: toute la salle exprime sa frustration amusée.
Quatre minutes et 50 secondes plus tard, les spectateurs entonnent comme pour le réveillon: "10, 9, 8, 7...". Et enfin ce que tous attendaient apparaît: "Il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine..." puis le logo de Star Wars sur fond de la célèbre bande originale, nouveaux applaudissement.
Tout au long du film l'audience s'amuse des quelques traits d'humour originaux, mais frémit surtout à chacune des nombreuses références, si minimes soient-elles, aux précédents épisodes. L'apparition des héros emblématiques de la première trilogie Luke Skywalker (Mark Hamill), Han Solo (Harrison Ford) et la Princesse Leia (Carrie Fisher) provoque à chaque fois quelques acclamations voire de nouveaux applaudissements. D'autres, moins nourris, arrivent à la fin du film. Les spectateurs semblent satisfaits mais ne pas encore complètement savoir quoi penser de cet épisode tant attendu. Comme si l'attente avait surpassé l'action qui marque aussi la fin d'un an de buzz, jusqu'à l'épisode VIII.
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