Affaire Hanouna : Vincent Bolloré demande réparation, il réclame 13 millions d'euros au CSA
Il ne compte pas en rester là. Suite à la sanction publicitaire prise à l'encontre de l'émission TPMP, Vincent Bolloré, le patron du groupe Canal+ dont dépend C8, a décidé de réclamer 13 millions d'euros au CSA. Et ce, afin de compenser les pertes liées à cette suspension de trois semaines, selon les informations du Canard Enchaîné. Au total, le gendarme de l'audiovisuel a reçu deux courriers cette semaine, lesquels contestaient les deux sanctions prononcées à l'encontre du programme de Cyril Hanouna: l'une réclamait quatre millions d'euros, l'autre neuf millions d'euros.
Pour rappel, ces sanctions avaient été prises suite à deux séquences, diffusées en novembre et décembre 2016, qui avaient profondément choqué des milliers de téléspectateurs. La première était une caméra cachée, diffusée lors du prime La Grande Rassrah, dans laquelle Cyril Hanouna faisait croire à son chroniqueur Matthieu Delormeau qu'il allait devoir endosser la responsabilité d'un homicide. La seconde était une image de la rubrique des 4/3 de Jean-Luc Lemoine, laquelle montrait l'animateur en train de poser la main de Capucine Anav sur son entrejambe.
Le verdict était alors tombé suite aux nombreuses plaintes reçues. La première séquence avait été sanctionnée pour "atteinte au respect de la personne humaine" et la deuxième pour "sexisme". Une décision inédite après plusieurs rappels à l'ordre du gendarme du PAF. Mais Vincent Bolloré ne l'avait pas entendu de cette oreille. Au lendemain de cette annonce, la chaîne avait dénoncé le "caractère disproportionné et discriminatoire" de cette décision, preuve d'un "acharnement" médiatique. Elle avait donc annoncé réfléchir à des "mesures juridiques appropriées".
Chose dite, chose faite. Désormais, le CSA a deux mois pour répondre à la requête de Vincent Bolloré. Et s’il n’obtient pas gain de cause, il pense déjà à porter le dossier devant le Conseil d’Etat afin d'obtenir le remboursement du préjudice estimé.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.