Une amende record de 405 millions d’euros infligé à Instagram pour mauvais traitement des données des mineurs
Le Commissaire irlandais à la protection des données, l’équivalent de la CNIL en Irlande, est le principal régulateur des GAFA en Europe, en raison de la domiciliation de leurs sièges en Irlande. Il vient d’annoncer avoir infligé une amende record de 405 millions d'euros au nom de l'Union européenne, pour un mauvais traitement de données personnelles de mineurs sur Instagram.
Les comptes professionnels et les comptes publics par défaut sur Instagram coûtent très cher à Meta
En décembre 2020, la CNIL irlandaise, appelée “Commissaire irlandais à la protection des données”, a ouvert une enquête sur les pratiques d’Instagram concernant la gestion des données personnelles des utilisateurs mineurs. L’enquête concerne d’un côté les comptes publics par défaut et d’un autre, la fonction de compte professionnelle qui rendait les adresses e-mail et numéros de téléphone des moins de 18 ans trop facilement accessibles. Même si Instagram a corrigé ces "négligences" contre la vie privée des mineurs, Meta n’a pas échappé à une lourde amende dont la décision était attendue depuis l’ouverture de l’enquête en 2020. Les médias n’ont pas attendu que la décision finale ait été publiée et relaient déjà le montant record de l'amende de 405 millions d’euros, confirmé depuis par la DPC.
Deuxième sanction contre Meta pour mauvaise gestion des données personnelles
L’année dernière, la DPC a condamné WhatsApp à une amende record de 225 millions d'euros pour son manque de transparence en matière de gestion des données personnelles. D’autres plateformes comme Tiktok, aussi accusées de défaut de protection des mineurs, ont dû changer leurs pratiques peu respectueuses de la vie privée des mineurs. En 2021, TikTok a pris de nombreuses mesures pour protéger les jeunes utilisateurs, notamment en rendant tous les comptes de ceux de moins de seize ans privés par défaut et en désactivant leur accès à la messagerie directe suite à des plaintes lancées par l'Organisation européenne des consommateurs (BEUC) qui signalent aussi des pratiques de publicité agressives, ciblant le jeune public.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.