Nommé par Trump, Brendan Carr veut faire la guerre aux GAFAM
Soutenu par Elon Musk et porté par Donald Trump, Brendan Carr s’apprête à transformer la Federal Communications Commission (FCC) en une arme contre les GAFAM. Son objectif ? "Démanteler le cartel de la censure" imposé par Facebook, Google, Apple et Microsoft, qu’il accuse de museler la liberté d’expression aux États-Unis (et ailleurs).
Juriste aguerri, commissaire à la FCC depuis 2017, il est désormais à la tête du régulateur américain des télécoms, et la figure centrale d’une bataille idéologique autour du rôle des plateformes numériques.
"Facebook, Google, Apple, Microsoft et d’autres ont joué un rôle central dans le cartel de la censure", martelait-il récemment sur X (Twitter). Selon Brendan Carr, ces entreprises, épaulées par des organismes comme NewsGuard et des fact-checkers, imposent un récit biaisé. Son objectif, évidemment partagé par Donald Trump et Elon Musk - qui a déjà commencé - sera donc de redéfinir le rôle du régulateur américain.
Sans surprise, cette nomination soulève des enjeux politiques cruciaux, et des inquiétudes. Si cette approche séduit l’électorat républicain, elle inquiète quant aux risques pour la diversité des voix médiatiques, alors que Trump évoque déjà des sanctions potentielles contre les chaînes qu’il juge hostiles, comme CBS ou ABC.
Sur un autre sujet, Le Monde rappelle qu’en 2022, Carr s’était opposé à la FCC lorsque celle-ci avait révoqué une subvention de 885 millions de dollars destinée à Starlink, la société d’Elon Musk, pour connecter les zones rurales. Aujourd'hui, selon le communiqué publié par Donald Trump, il s'agira pour lui de "mettre fin à l’assaut réglementaire qui a paralysé les créateurs d’emplois et les innovateurs américains, et veillera à ce que la FCC réponde aux attentes des régions rurales de l’Amérique". Auteur du chapitre télécoms du "Projet 2025", élaboré par le think tank conservateur Heritage Foundation, il ambitionne aussi de réformer l’État fédéral en réorientant la FCC vers la sécurité nationale et le contrôle accru des Big Tech.
En clair, avec des idées fortes et nouvelles, Brendan Carr va donner à la FCC une orientation résolument politique, qui se voudra une fracture croissante dans la gestion des infrastructures numériques et la souveraineté liée.
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