Comment mieux protéger les enfants contre l’exposition précoce à la pornographie
Près d’un enfant sur trois a déjà été exposé à du contenu pornographique à l'âge de 12 ans, d’après un sondage OpinionWay du mois d’avril 2018. Cette exposition trop précoce a pu s’aggraver ces derniers mois en raison d’un usage accru des plateformes numériques pendant le confinement. Une telle exposition peut nuire au développement psychologique des enfants et avoir des conséquences néfastes sur leur sexualité future. Pour ces raisons, le gouvernement a lancé ce mardi 9 février le site jeprotegemonenfant.gouv.fr, qui a pour but de répondre aux questions des parents: comment être plus vigilant et prévenir l’exposition involontaire d’un enfant à la pornographie, comment en parler, quels outils techniques pour limiter les sites illegaux…
Une exposition précoce qui a augmenté les dernières années
Selon le même rapport, plus de 82% des mineurs ont été exposés à des contenus pornographiques, et non toujours de façon volontaire. En effet, l’utilisation des réseaux sociaux, des applications de messagerie instantanée et des applications de partage de photos et vidéos, favorisent la diffusion de contenus pornographiques entre mineurs. Les sites illégaux de streaming et de jeux vidéo sont aussi des sources importantes d’exposition à la pornographie. Un enfant qui regarde un dessin animé ou qui joue sur ces sites illégaux est fortement susceptible d'être exposé à des pop-ups de promotion de sites pornographiques, et les parents sont la plupart inconscients de ce danger.
Laisser la pornographie entrer dans la vie des enfants peut engendrer de graves conséquences
Outre les chocs ou traumatismes, notamment lors d’une exposition involontaire, la pornographie peu avoir un impact important sur la vie sexuelle future des enfants. Selon une enquête IFOP publié en 2017, 44% des jeunes ayant des rapports sexuels tentent de reproduire ce qu’ils ont vu dans des vidéos pornographiques et près d’un quart des jeunes déclarent que la pornographie a eu un impact négatif sur leur sexualité en leur donnant des complexes ou un regard biase de l’égalité homme-femme, valorisant la domination masculine avec des scènes de violences à l’égard des femmes.
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