Le CSA condamne le "manque de rigueur" de BFMTV après l'attentat de Trèbes

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La rédaction de France-Soir
Publié le 06 août 2019 - 22:42
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Les règles qui garantissent le pluralisme à la télévision sont de plus en plus rigoureuses au fur et
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© THOMAS SAMSON / AFP/Archives
Le CSA a mis en demeure BFMTV de ne plus commettre de telles erreurs.
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Le CSA a mis en demeure vendredi BFMTV d'être à l'avenir plus rigoureuse concernant "l’honnêteté et l’indépendance de l’information" dans une décision concernant les attentats de Trèbes et Carcassonne de mars 2018. La chaîne avait affirmé à tort que le terroriste Redouane Lakdim avait été naturalisé français après avoir été fiché S.

Ce n'est qu'une tape sur les doigts mais qui pourrait entraîner des sanctions plus graves si l'incident venait à se reproduire. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a, dans une décision rendue vendredi, mis en demeure la chaîne BFMTV de respecter à l'avenir les dispositions relatives "à l’honnêteté et à l’indépendance de l’information et des programmes", critiquant son "manque de rigueur" dans sa couverture des attentats de Trèbes et Carcassonne, survenus en mars 2018.

Dans un sujet diffusé le jour même sur Redouane Lakdim, le terroriste qui a fait quatre victime dont le gendarme Arnaud Beltrame, la chaîne avait affirmé que le Franco-marocain avait été fiché S en 2014 et naturalisé ensuite en 2015.

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L'idée qu'un individu puisse obtenir la nationalité française tout en faisant l'objet d'un signalement et d'une surveillance pour sa proximité avec les thèses salafistes avait sans surprise provoqué des réactions scandalisées. Mais le jeune homme avait été en réalité naturalisé bien avant sa radicalisation, en 2005.

BFMTV avait par la suite expliqué avoir reçu une information erronée, 2015 étant en fait l'année d'obtention d'une carte d'identité par Redouane Lakdim. La chaîne avait découvert son erreur deux jours après, et la direction de la rédaction explique avoir jugé qu'il était alors trop tard pour diffuser un correctif.

Une procédure avait été lancée en octobre par le gendarme de l'audiovisuel. "Concernant la diffusion répétée d’une information erronée lors de la couverture médiatique des attentats survenus à Trèbes et Carcassonne le 23 mars 2018, le CSA a considéré que les faits en cause étaient constitutifs d’un manquement à l’obligation de rigueur dans la présentation et le traitement de l’information", a-t-il conclu.

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