Maïtena Biraben contre Vincent Bolloré : l'animatrice réclame 4 millions d'euros
Le procès devant les prud'hommes qui devrait se tenir à une date encore inconnue s'annonce "musclé". L'animatrice Maïtena Biraben réclame à Canal+, et à son propriétaire Vincent Bolloré, la coquette somme de quatre millions d'euros pour son éviction brutale du Grand journal à l'été 2016.
Petit retour en arrière: arrivée sur la chaîne cryptée en 2004, l'animatrice franco-suisse gravit les échelons jusqu'à obtenir la présentation du Grand journal, le principal talk-show de la chaîne à la rentrée 2015. Mais les audiences du programme phare de Canal+ sont en chute libre et Maïtena Biraben est critiquée pour son style parfois maladroit. Au bout d'une saison, elle est remerciée. Le Grand journal, lui, tiendra encore un an avant de disparaître.
Or, Maïtena Biraben a officiellement été licenciée pour "faute grave" et non pas pour ses résultats d'audience. Son contrat de travail prévoyait en effet de conséquentes indemnités de rupture sauf en cas de démission ou de faute. Ses employeurs ont-ils alors justifié une faute imaginaire pour éviter de lui payer les indemnités qu'ils auraient dû verser s'ils avaient renvoyé l'animatrice à cause de ses scores d'audience? C'est ce que pense Maïtena Biraben.
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Dans le détail, celle qui officie maintenant sur RMC demande 2,55 millions d'euros d'indemnités contractuelle, 1,01 million pour licenciement sans cause réelle et sérieuse et 500.000 euros au titre du préjudice moral.
Lundi 25, une audience de conciliation s'est tenue devant le conseil des prud'hommes de Boulogne dans les Hauts-de-Seine. Les deux parties ne sont pas parvenues à un accord.
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