Fillon "accuse le gouvernement" d'un "climat de quasi-guerre civile"

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 26 février 2017 - 21:04
Mis à jour le 27 février 2017 - 08:30
Image
Le candidat de la droite à la présidentielle François Fillon à Maison-Alfort le 24 février 2017
Crédits
© Patrick KOVARIK / AFP
Le candidat de la droite à l'élection présidentielle, François Fillon, le 24 février 2017 à Maisons-Alfort près de Paris
© Patrick KOVARIK / AFP

Le candidat de la droite à l'élection présidentielle, François Fillon, a "accusé" dimanche le gouvernement de laisser "se développer dans le pays un climat de quasi-guerre civile" qui perturbe la campagne, après des incidents visant plusieurs candidats.

"En tant qu’ancien Premier ministre, en tant qu’élu de la Nation, j’accuse solennellement le Premier ministre et le gouvernement de ne pas assurer les conditions d’un exercice serein de la démocratie. Ils portent une très lourde responsabilité en laissant se développer dans le pays un climat de quasi-guerre civile qui ne peut que profiter aux extrêmes", estime M. Fillon dans un communiqué.

"Quels que soient les candidats, ils doivent avoir le droit de s’exprimer et le gouvernement doit prendre des mesures pour que les casseurs et les ennemis de la démocratie cessent de perturber cette campagne présidentielle", ajoute-t-il.

Bruno Le Roux, ministre de l'Intérieur a dénoncé dimanche soir "ces allégations mensongères", dans un communiqué transmis à l'AFP

Ces allégations "ne sont qu'une tentative de diversion grossière de la part d'un ancien Premier Ministre qui n'a plus aujourd'hui comme défense que de critiquer les Institutions et ceux qui les servent, et ce pour faire oublier les difficultés de sa campagne qui ne sont imputables qu'à ses propres agissements", estime-t-il.

M. Fillon mentionne un meeting à Toulon "perturbé par une manifestation", celui d'Emmanuel Macron mi-février. Et ce week-end "la ville de Nantes a été mise à sac par des manifestants d’extrême gauche" opposés à la venue de Marine Le Pen, et "des bus de militants ont été attaqués sur l’autoroute par des manifestants d’une extrême violence".

En outre, "tous les jours, une poignée de manifestants d’extrême gauche viennent perturber mes déplacements", déplore le candidat LR.

"Ces manifestations sont minoritaires. Les manifestants sont toujours les mêmes. Leur objectif est simple: perturber la campagne, décrédibiliser les élections, affaiblir la démocratie", déplore-t-il, en rappelant que "nous sommes en état d’urgence et pourtant, le gouvernement laisse faire".

"Le Garde des Sceaux nous a expliqué dans la presse qu’il fallait laisser la justice travailler", relève M. Fillon, après l'ouverture vendredi d'une information judiciaire sur les soupçons d'emplois fictifs visant sa famille. Jean-Jacques Urvoas a en effet affirmé que "rien ne justifierait" une pause des investigations visant des candidats durant la campagne.

"Mais il faut aussi que le gouvernement assure les conditions du bon déroulement des élections. Et qu’il fasse respecter l’Etat de droit", a fait valoir M. Fillon.

Bruno Le Roux "tient à rappeler que les forces de l'ordre sont, et le seront évidemment durant toute la campagne, mobilisées pour prévenir les incidents en marge des déplacements, réunions et meetings de l'ensemble des candidats", poursuit le texte.

Enfin, le ministre de l'Intérieur "regrette qu'un ancien premier ministre, qui prétend aux plus hautes responsabilités puisse évoquer un climat de guerre civile, contribuant lui-même à créer ce climat, à diffuser une image de son pays, en contravention avec tous les principes qui doivent présider à l'expression de la parole publique et à l'éthique de la responsabilité."

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Kamala Harris
Kamala Harris, ou comment passer de la reine de la justice californienne à valet par défaut
PORTRAIT CRACHE - Samedi 27 juillet, la vice-présidente américaine Kamala Harris a officialisé sa candidature à la présidence des États-Unis, une semaine après le retr...
03 août 2024 - 12:49
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.